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Le fruit d’une étincelle
Lyne Gariepy – Le 29 août dernier avait lieu la présentation spéciale du film Les Rose, en présence du réalisateur Félix Rose, au cinéma Pine. En octobre 1970, des membres du Front de libération du Québec enlèvent le ministre Pierre Laporte, déclenchant une crise sans précédent au Québec. Cinquante ans plus tard, Félix Rose tente de comprendre ce qui a pu mener son père (Paul Rose) et son oncle (Jacques Rose) à commettre de tels actes.
Petite entrevue avec l’étincelle qui a permis la tenue de cet évènement cinématographique spécial : Nicole Deschamps.
Nicole, pourquoi avoir eu envie de nous faire découvrir Les Rose en présentation spéciale au Cinéma Pine ?
Premièrement, parce que je connais la famille Rose depuis longtemps. Je suis devenue amie avec Claire Rose (la sœur de Jacques et Paul Rose) en 1979, alors qu’elle s’occupait du Comité de libération des prisonniers politiques. Elle avait pris la relève de sa mère, Rosa Rose, une femme dynamique qui aimait beaucoup ses deux garçons, qui avaient été arrêtés lors des évènements d’Octobre 1970. À cette époque, je travaillais pour un organisme affilié à la ligue des droits et libertés, Tel-Ressources, venant en aide aux ex-détenus démunis.
J’étais très québécoise, très politisée et très impliquée à l’époque. Ces amitiés ont été importantes pour moi. Donc, par amitié et solidarité envers la famille Rose, Félix en particulier, j’ai eu envie qu’il y ait une représentation dans les Laurentides. Je désirais aussi que les gens découvrent ou redécouvrent ce pan de notre histoire.
Ayant des liens avec le cinéma Pine, pour avoir travaillé avec André Marion, lors du Festival international des premières œuvres des Laurentides, et connaissant Tom et Perry Fermanian et leur appréciation du cinéma d’auteur, cet emplacement me semblait naturel.
Et si, grâce à cette représentation, des ciné-clubs sont ensuite intéressés à accueillir Félix Rose et son film, ce sera un bonus.
Comment avez-vous réussi à organiser la présentation spéciale Les Rose en si peu de temps ?
Tout d’abord, je dois préciser que l’Office national du film (ONF) encourageait les gens à suggérer des de lieux où nous aimerions voir le film être présenté.
Ensuite, le mardi 25 août, vers six heures du matin, je textais avec Félix Rose. Je lui ai fait part que je croyais qu’il devait présenter son film dans les Laurentides, au Pine. Mon argumentation étant que plusieurs gens ne se déplaceraient pas plus au sud pour aller voir un film, et que son film devait être vu par les gens des Laurentides. Convaincu, Félix a ensuite contacté l’ONF, qui à son tour a communiqué avec le cinéma Pine. Et, vers dix heures, soit quatre heures plus tard, tout était en place pour la représentation du samedi suivant !
La Société nationale des Québécoises et des Québécois, et entre autres, André Marion et Gilles Broué, ont fait beaucoup pour la promotion de l’évènement. Tout comme Tom et Perry Fermanian, du cinéma Pine, partie prenante de la réussite de la soirée.
Pour moi, ç’a été comme un momentum, de voir que tous les partenaires se sont mobilisés pour cette représentation spéciale, et que ça a permis cet évènement magique.