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Nouvelle vocation, mêmes racines
Marie-Claude Aspiros – Claudia Campbell et Raphaël Martellotti sont entrepreneurs depuis près de 20 ans. Au fil du temps, ils ont appris à s’adapter au changement et surtout, à trouver des solutions créatives pour faire face aux défis. C’est sans doute pourquoi ils ont vu la pandémie actuelle comme un agent de transformation. C’est ainsi que le restaurant Le Raphaël, à Prévost, a cédé sa place à la Fabrique à pâtes. Mêmes propriétaires, mêmes produits, même qualité.
Claudia et Raphaël formaient déjà un couple depuis un an, en 2003, lorsqu’ils ont décidé d’ajouter des facettes à leur collaboration, notamment celle de copropriétaires d’un restaurant déjà bien établi. En effet, le restaurant Le Raphaël appartenait auparavant aux parents de Raphaël et servait, à l’époque, une cuisine française. C’est ainsi que les jeunes entrepreneurs, tous deux au début de la vingtaine, se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale.
Le Raphaël
Malgré la pandémie, l’équipe du restaurant Le Raphaël n’a jamais cessé de servir ses clients. Elle a simplement modifié sa façon de faire, se concentrant davantage sur les commandes pour emporter. À la réouverture des établissements, Le Raphaël a donc suivi le pas.
En temps normal, l’établissement était occupé par une vingtaine de tables, ce qui convenait autant aux clients qu’aux propriétaires, qui cherchaient davantage l’ambiance et la bonne bouffe que la grande surface plus commerciale.
Mais pour les restaurateurs, les nouvelles mesures ont davantage compliqué une situation qui n’était pas de tout repos au départ. « Il était très difficile d’offrir la même expérience à nos clients », affirme Claudia. « Nous devions nous limiter à deux services par table à cause du manque d’espace (causé par la distanciation sociale). Ce n’était attirant ni pour nos clients ni pour nous ». C’est ainsi qu’un vendredi soir achalandé, les restaurateurs ont atteint le bout du rouleau. Cette réalité ne pouvait plus durer, c’en était fait du restaurant.
La Fabrique à pâtes
Après un petit temps de réflexion, Claudia et Raphaël ont décidé de changer la vocation de leur établissement, sans toutefois trop s’écarter de l’identité du restaurant. En ce sens, on prévoyait déjà, au temps du Raphaël, d’offrir des pâtes fraîches artisanales à prix abordable, accessibles à tous.
La priorité des gens d’affaires est ainsi demeurée la même : offrir de succulents plats d’origine italienne créés sur place et à la main. La fabrique à pâtes c’est, de plus, une épicerie fine, un comptoir pour emporter avec des plats prêts à manger ainsi qu’un bistro à l’italienne.
D’un point de vue personnel, un changement de style de vie a été le facteur le plus déterminant dans la décision des entrepreneurs. Claudia et Raphaël avaient envie d’expérimenter, pour la première fois, une routine quotidienne « normale ». Ils avaient envie de trouver une qualité de vie, de travailler pour vivre et non l’inverse.
En ce qui concerne les affaires, le manque constant de personnel en cuisine a également motivé leur décision de faire la transition. Aux dires de la femme d’affaires, aujourd’hui, la qualité de vie surpasse grandement le travail lorsqu’il est question de priorités pour un employé.
C’est ainsi que les entrepreneurs ont réussi à trouver le compromis idéal, celui leur permettant de mettre leurs talents au profit de leurs clients fidèles, tout en leur permettant d’assouvir leur amour de l’entrepreneuriat.
Spécialisé en cuisine italienne, Raphaël continue donc de concocter d’excellentes pâtes fraîches et d’autres mets italiens ainsi que d’alléchantes pâtisseries. Claudia, quant à elle, s’occupe, entre autres, de la gestion, de la relation client et des communications. Ensemble, ils sont à l’écoute de leurs clients et mettent en commun leurs visions qui contribueront à l’essor de leur tout nouveau projet.
Femme d’affaires et artiste accomplie
En plus d’être une femme d’affaires affirmée, Claudia Campbell est parallèlement une artiste bien en vue. Ses œuvres abstraites sont exposées non seulement dans des galeries laurentidiennes, mais également aux États-Unis.
Les clients du Raphaël pouvaient d’ailleurs admirer les toiles de Claudia qui ornaient les murs du restaurant Le Raphaël. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a démarré sa carrière d’artiste. Aujourd’hui, elle rencontre les clients à domicile pour créer des œuvres personnalisées, une décoration sur mesure, juste pour eux.
Bien suivie sur les médias sociaux, l’artiste Claudia Campbell affirme que son art est issu d’une véritable passion et elle compte désormais lui consacrer beaucoup plus de temps, maintenant que le restaurant ne requiert plus toute son attention et son énergie.
Même s’ils ne forment désormais plus un couple d’amoureux, Claudia et Raphaël sont aujourd’hui de grands amis, des partenaires en affaires et les parents d’un jeune garçon de 6 ans. Ils seront toujours dans la vie de l’un et de l’autre, et ça leur convient parfaitement ainsi. Parce qu’ensemble, ils continueront de satisfaire leur clientèle plus que fidèle. « Revoir les gens, nos clients, en ces temps difficiles est le plus important pour nous, et leur soutien nous touche profondément », conclut Raphaël Martellotti.
