Pamela Nadon et le Gusto

Journal des citoyens - entrepreneur

Une passion, une destinée, un travail

Marie-Claude Aspiros – Son domaine, c’est la cuisine, cette pièce de la maison et ce qu’on y produit, ont toujours occupé une place prédominante dans la vie de Pamela Nadon. En effet, en grandissant, elle a eu l’exemple de sa mère qui s’est fait un devoir d’impliquer ses enfants dans la préparation des repas. « Peu d’aliments transformés passaient le pas de notre porte », se souvient l’entrepreneure en restauration. « Les condiments étaient faits maison et on achetait du yogourt nature qu’on assaisonnait nous-mêmes »; résultat, la famille a profité d’une alimentation très saine tout en sachant tirer parti des produits saisonniers en les exploitant au maximum. Pamela vient d’une famille très sociable et conviviale qui recevait beaucoup. Très tôt, l’art de la table a fait partie de son quotidien. Voilà donc l’héritage reçu de son enfance.

Un intermède savoureux

Le Gusto est un bistro situé à Piedmont. Pour un agréable entracte de mi-journée, allez y déguster un sandwich consistant ou une savoureuse salade faite à partir de produits québécois et de saison lorsque possible, le tout accompagné d’une boisson maison, selon vos goûts. Vous en voulez plus? Amenez Gusto chez vous au moyen de son service de traiteur! 

Le côté traiteur s’est greffé au menu bistro à la demande des clients. La réputation de sa fourchette, réalisée à partir de produits de qualité et les principes fondamentaux de l’entreprise, en plus du bouche-à-oreille constant, ont contribué à cimenter cette facette de l’entreprise au fil du temps. 

Pamela aime d’ailleurs décrire son gagne-pain comme étant une entreprise caméléon qui s’adapte aux produits et aux demandes. « Nous réalisons ce que les clients veulent, mais à notre façon, en y ajoutant notre sauce (au sens figuré !) à nous ». 

Elle explique aussi que son succès passe par sa passion et son amour de la nourriture. « Chaque jour, je cuisine avec cœur. Ma priorité, c’est la satisfaction de mon client, c’est pourquoi je ne compte pas les heures investies dans mon entreprise », affirme celle pour qui son investissement est plus qu’un travail, c’est sa plus grande motivation. 

Et comme tout bon commerçant, Le Gusto sait exploiter sa signature, qui transparait dans sa façon de travailler, dans le souci du détail qui caractérise chaque plat, dans la touche personnalisée qui sait plaire à chacun. 

La restauratrice a un côté artistique fort développé, c’est pourquoi elle tient à ce que son produit soit un plaisir pour les yeux comme pour le palais. « Pour moi, le décor et l’ambiance font partie d’un tout, au même titre que les ingrédients, qui forment une expérience pour le client. »

Une destinée plus qu’un choix

Pamela étudiait le design intérieur (tout en travaillant en restauration) lorsque l’occasion de créer ce commerce avec une amie s’est présentée, en 2006. L’entrepreneure se complait donc à dire que c’est le métier qui l’a choisie, et non l’inverse. En effet, elle affirme que le restaurant, elle l’a ouvert par un concours de circonstances. L’endroit était libre, et la cuisine, elle s’y connaissait. Le choix était donc logique. 

Mais tenir un restaurant, qu’elle que soit sa forme, présente son lot de défis, comme la gestion des ressources humaines. Cet aspect des affaires, Pamela l’a trouvé ardu, particulièrement au début. Mais aujourd’hui, elle sait ce qu’elle veut. L’équipe du Gusto est ainsi composée de personnes qui priorisent le respect, non seulement d’autrui, mais également de l’entreprise. « Quelqu’un qui a la volonté d’apprendre et qui est ouvert d’esprit aura toujours sa place chez nous », confirme la restauratrice. 

La responsabilité sociale est un autre défi que l’entrepreneure se fait un devoir de relever. Car non seulement l’établissement contribue-t-il à créer son propre emploi, il est également responsable de celui de trois ou quatre autres personnes. 

Par ailleurs, Pamela croit fortement que ses clients méritent le meilleur d’elle-même et de son entreprise : « Je me sens très redevable envers eux, particulièrement parce qu’ils ont amplement le choix. Ils ne sont pas obligés de venir dans mon bistro. Ils le font parce qu’ils aiment ça, parce qu’ils le veulent bien. Pour ça, je leur serai toujours reconnaissante », termine l’artisane culinaire. 

Pamela est fière d’affirmer que le Gusto fait partie d’une communauté d’entrepreneurs tissée serrée. « Nous connaissons nos réalités mutuelles, les défis quotidiens que nous relevons tous. Ça permet donc de créer une synergie très intéressante », affirme-t-elle. Les entrepreneurs locaux, à ses dires, savent s’apprécier. Ils se serrent les coudes et s’entrainent, malgré le fait que la restauration soit un milieu assez fermé.

Somme toute, Pamela est très heureuse de son choix de carrière. « Pour moi, passer du temps en famille est crucial ». L’horaire du bistro lui permet ainsi d’écouler ses soirées à la maison auprès des siens. Le reste du temps, elle réalise quelque chose qui n’est pas donné à tous : elle assouvit sa passion pour la cuisine chaque jour, dans son village et dans son cadre de vie, à ses conditions. Si tout ça, ce n’est pas de la qualité de vie, on pourrait bien douter de sa définition !

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Paméla Nadon et son fiston – Photo courtoisie
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