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Mise à jour des données hydrologiques et hydrographiques à Sainte-Anne-des-Lacs
Jacinthe Laliberté – En 2019, le Conseil régional de l’environnement des Laurentides (CRE Laurentides) a dressé une nouvelle cartographie des bassins versants de la municipalité de Sainte-Anne-des-Lacs. Ce travail visait, notamment, une mise à jour de certaines données hydrologiques et hydrographiques.
Avec les années, suite à l’urbanisation de son territoire, la Municipalité a subi des transformations importantes, particulièrement, en ce qui concerne son réseau routier. Ainsi donc, certaines données de l’ancienne cartographie basée sur la topographie naturelle portaient à confusion.
Le bassin versant, un système naturel important
« Un bassin versant est une notion géographique qui désigne l’ensemble d’un territoire drainant les eaux de ruissellement vers un même cours d’eau principal ou l’un de ses affluents. Il est à noter qu’un bassin versant inclut autant les eaux de surface que les eaux souterraines. » (Statuts et Règlements de l’ABVLACS, 2014).
Selon le CRE Laurentides, la base de données topographiques du Québec dénombre 28 lacs (naturels ou artificiels) possédant un toponyme officiel sur le territoire de Sainte-Anne-des-Lacs. Son réseau hydrographique fait 26,4 kilomètres linéaires de cours d’eau et de lacs (rapport d’activités, Programme de Soutien technique des lacs de Bleu Laurentides à Sainte-Anne-des-Lacs).
Le bassin versant est aussi un milieu de vie. La végétation, les animaux et les êtres humains en font partie intégrante et l’influencent, d’où la nécessité d’en connaître toutes ses particularités. On retrouve donc à Sainte-Anne-des-Lacs une biodiversité des plus remarquables.
Les bassins versants de Sainte-Anne-des-Lacs
Mélissa Laniel, chargée de projet au CRE Laurentides, fut la personne responsable de ces modifications : « Cela faisait longtemps qu’il avait été mentionné à la Municipalité que l’identification de certains bassins versants était faussée. Alors, comme le temps était venu de refaire la cartographie de son territoire, il fallait redresser la situation pour certains bassins et les identifier correctement. »
La problématique se définissait ainsi : un lac de tête ne peut être celui qui reçoit les eaux des autres lacs de son territoire défini par ses frontières naturelles. L’exemple suivant illustre bien ce fait.
Le bassin versant Parent, nommé ainsi dans l’ancienne cartographie, ne pouvait être identifié comme tel, puisque le lac Parent est un lac de tête. Ses eaux s’écoulant, en réalité, vers le lac Castor, situé beaucoup plus bas, donc exutoire de ce bassin versant, celui-ci devait être renommé le bassin versant du lac Castor et non le bassin versant Parent.
Inversement, les lacs Marois et Ouimet ont toujours été et sont toujours les lacs exutoires de leur bassin versant respectif d’où l’appellation juste de bassins versants Marois et Ouimet dans l’ancienne cartographie.
Des modifications importantes
Grâce à un soutien technique nommée Lidar, technique qui recueille des données très précises de l’écoulement de l’eau sur le territoire, une mise à jour fut réalisée. « Pour permettre une meilleure identification et pour mieux les situer, au nom des bassins versants fut ajouté le nom des lacs exutoires », d’expliquer Mélissa Laniel.
Les bassins versants des lacs Ouimet et Marois ont conservé leur dénomination de départ. Cependant, les trois autres ont subi des correctifs qui ne laissent plus de place aux interprétations :
- le bassin versant Parent est devenu le bassin versant du lac Castor;
- le bassin versant Sainte-Anne a été nommé le bassin versant du lac Blondin;
- le bassin versant Olier a été baptisé le bassin versant Massé.
Le bassin versant Massé
Arrivée au terme de son travail, il ne restait plus que le dernier bassin à nommer dont le lac exutoire n’avait pas de nom. L’idée lui est donc venue de l’identifier en hommage à Jean Massé, l’ancien président de l’ABVLACS, le bassin versant Massé. L’occasion était rêvée. Note importante que Mélissa Laniel apporta : les noms des bassins versants ne sont pas enregistrés. Seul, le nom du lac est reconnu. Le tout ayant été exécuté à des fins cartographiques, le toponyme (non officiel) du bassin versant Massé ne nécessite pas une reconnaissance officielle.
Ce nom, même symbolique, permet d’immortaliser le nom de Jean Massé pour qui la protection de nos lacs était plus qu’une priorité, voire une mission. La Municipalité ainsi que l’ABVLACS ont accueilli avec promptitude cette proposition.
En finale, selon cette dernière, faire la promotion de cette nouvelle cartographie amènera les résidents à mieux saisir le principe des bassins versants et à les situer correctement. Ils connaitront et comprendront l’impact qu’ils pourront avoir sur leur lac ainsi que sur les autres.