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En temps de crise, nos gouvernements prennent des décisions qui ont, non seulement des impacts positifs pour enrayer le mal, mais aussi, malheureusement, des effets négatifs qu’on appelle collatéraux. Le confinement et le déconfinement n’échappent pas à ce principe.
En cette période de confinement, j’ai vécu pendant six semaines le retour de la nature à l’état pur sur le chemin des Merisiers, à Sainte-Anne-des-Lacs.
Quel bonheur de retrouver le silence, la tranquillité et la paix sur ce chemin, en l’absence de tous ces véhicules, parfois des mastodontes, qui avaient envahi notre petit chemin de campagne des années 1980 ! À l’époque, il n’y avait qu’une dizaine de chalets dans ce cul-de-sac en gravier où les enfants pouvaient jouer au ballon sans crainte de se faire heurter par un véhicule.
Malheureusement, dès l’annonce du déconfinement, en un claquement des doigts, cette bouffée d’air frais a disparu. On appelle ça un retour à la normale, moi j’appelle ça un retour au supplice.
Depuis quelques années, nous vivons dans notre secteur un vaste chantier de construction qui a débuté par l’ouverture de trois chemins, sur lesquels ont poussé plus de trente nouvelles résidences. Au cours des douze derniers mois, la cadence s’est accélérée à un rythme effréné. La transformation de notre quartier se fait à la vitesse grand V, stimulée – en plus et malgré une vive opposition citoyenne – par l’autorisation qu’a donnée le Conseil municipal pour une dérogation mineure permettant la construction d’une entrée charretière dans la bande riveraine d’un milieu humide qui se déverse directement dans le lac Saint-Amour.
Quels impacts auront sur l’environnement toutes ces interventions humaines faites en si peu de temps ? Je parle du déboisement, de l’imperméabilisation des sols et du dynamitage qu’oblige chaque nouvelle construction. Quels seront les dommages engendrés par le ruissellement, l’altération de la biodiversité, la disparition de certains milieux humides ?
Et quelles en seront les conséquences sur la nappe phréatique ? Ne l’oublions pas, la nappe phréatique, c’est notre aqueduc ! Plus il y a de résidences, plus on consomme de l’eau. Et plus on imperméabilise les sols, moins la nappe phréatique se régénère.
Le 25 avril dernier, à l’émission RDI-matin, Charles Tisseyre expliquait que l’altération des écosystèmes qui caractérisent la biodiversité favoriserait l’apparition de nouveaux organismes, lesquels pourraient ressembler à des coronavirus.
La nature aura-t-elle le temps de s’ajuster à ce nouveau type de coronavirus issu de tous ces chambardements importants ? Avons-nous dépassé le seuil de l’équilibre ? Sommes-nous à la veille d’une épidémie environnementale sur le territoire de Sainte-Anne-des-Lacs ?
J’invite les élus de la Municipalité à agir avant que le ciel nous tombe sur la tête!