Le ménage du printemps

Diane Brault
Les derniers articles par Diane Brault (tout voir)

Faire le vide pour faire de la place

Diane Brault – Les arbres bourgeonnent, la neige fond lentement, la nature se réveille, les oiseaux nous enchantent, les écureuils courent sur les branches, le printemps nous apportera de la lumière et de l’espoir. C’est le moment où normalement on sent le besoin de faire le vide pour faire de la place au renouveau.

Le ménage de printemps est une pratique qui puise ses racines dans notre monde agricole. Autrefois, il était nécessaire de vider caves et greniers pour faire de la place aux nouvelles récoltes, celles de l’été et de l’automne.

Le bienfondé du ménage de printemps

Vider ses placards. Trier, classer, se débarrasser de la poussière, désencombrer ses tiroirs, remettre en ordre son garage, son cabanon, son habitation et les rendre propres, c’est du réconfort. Astiquer, procéder au grand nettoyage qui va permettre de se sentir bien chez soi et qui va procurer un sentiment de satisfaction pendant et après le travail accompli, c’est libérateur.

Empêchons des biens matériels de devenir des déchets.

Dans ce contexte particulier de confinement induit par la pandémie du COVID-19, la gestion des matières résiduelles à Prévost et leur ramassage (collecte régulière) est maintenue, car ce sont des services publics de salubrité essentiels. Cependant, à la grandeur de notre région, les Centres d’entraide qui ramassent vêtements et objets en bon état et les Écocentres sont fermés. Les élans printaniers de générosité ainsi que les idées légitimes de se libérer de ce qui encombre doivent faire une pause.

Comme citoyen, empêchons que trop de biens matériels ne demandant qu’un peu de réparation ou de rafraîchissement finissent aux ordures, aux sites d’enfouissement. Cela implique rarement des conséquences globales réjouissantes et sereines sur le plan environnemental. On peut faire son ménage de printemps et se créer un espace temporaire où seront remisés vêtements, jouets, objets et produits en bon état, retailles de travaux, pots de peinture, morceaux de bois, piles usagées, etc., qui pourront être acheminés ultérieurement aux endroits appropriés dans un essentiel et appréciable élan de civisme.

Ce printemps que l’on vit d’une façon si inhabituelle est peut-être le moment idéal pour mettre de l’ordre dans ses priorités de vie. Pourquoi ne pas utiliser l’élan et la puissance régénératrice de cette nouvelle saison pour revisiter ses habitudes de vie, diminuer sa production personnelle de déchets toxiques, corrosifs, inflammables, non recyclables, moins gaspiller, réfléchir à une meilleure gestion de sa consommation et de ses dépenses, rééquilibrer son budget, revisiter ses propres valeurs et même, oser les changer.

print