Budget Sainte-Anne-des-Lacs

Jacinthe Laliberté
Les derniers articles par Jacinthe Laliberté (tout voir)

Une nouvelle approche

Jacinthe LalibertéLe 16 décembre 2019 avait lieu, en séance extraordinaire du Conseil, la présentation du budget et du Programme triennal des immobilisations 2020-2022. Le Conseil y a adopté un budget de 6 333 568 $ pour l’année 2020.

Le nouveau directeur général de la Municipalité, Jean-Philippe Gadbois, a fait la présentation d’un budget reposant sur une nouvelle vision de la gestion des finances de la Municipalité.

De base, les citoyens subiront une légère augmentation de taxes de 1,99 %. Cette majoration se situe tout près de l’indice des prix à la consommation. En 2019, la taxe était de 57,32 ¢ par 100 $ d’évaluation, en 2020, nous la retrouvons à 58,46 ¢ par 100 $ d’évaluation. (Voir tableau « Taux de taxation » et tableau « Montant des taxes selon l’évaluation de la résidence ».)

Mise en place d’une nouvelle stratégie fiscale

Toutes les dépenses rattachées au Programme triennal d’immobilisations seront payées, dorénavant, selon les quatre modes de financement suivants : 1. Le fonds de roulement; 2. Le fonds de parc; 3. Les règlements d’emprunts, et; 4. Les subventions

  1. Le fonds de roulement – Une nouvelle taxe a fait son apparition sous la rubrique « taxe de fonds de roulement » pour laquelle une somme de 307 510 $ a été injectée. Conséquemment, la majorité des dépenses mineures du Program-me triennal des immobilisations sera payée dans ce fonds de roulement.

Selon le directeur général, ce fonds pourra être renfloué, soit par un surplus accumulé que le Conseil décidera d’injecter dans le fonds, soit par un montant ciblé pour cette taxe (taxe de fonds de roulement) lors de la préparation du budget de l’année subséquente.

  1. Le fonds de parc – La Municipalité a l’obligation d’améliorer ses parcs et espaces verts. L’argent proviendra des lotisseurs qui doivent payer « un fonds vert » pour le parc. Les seules dépenses attribuées à ce fonds serviont pour l’amélioration du parc Henri-Piette pour une somme d’environ 45 000 $.
  2. Les règlements d’emprunts et les subventions – « Ces deux fonds sont interreliés », a expliqué le directeur général M. Jean-Philippe Gadbois. « Ce fonds servira aux dépenses majeures. Si nous procédons à un emprunt, nous allons, dans la mesure du possible, y rattacher une demande de subvention. Ici, nous travaillons principalement sur du long terme. »

En constatant la disparition de la taxe pour l’amélioration des chemins, les citoyens ne devront pas se réjouir trop rapidement. Ils paieront, d’une autre façon, les dépenses reliées aux différents grands chantiers exécutés annuellement durant la période estivale.

C’est ici qu’apparaît le fonds d’emprunts et, en concordance, le fonds des subventions. Pour notre compréhension, on nous a expliqué que le montant de 1 500 000 $ pour l’amélioration des chemins a été planifié dans le Programme triennal des immobilisations et non plus dans le budget.

Selon le DG, ce montant pourrait paraître excessif, mais 800 000 $, alloué annuellement pour les travaux routiers et l’augmentation des coûts des matériaux, fait de ce montant de 1 5000 000 $ une réalité. Le réaménagement de l’hôtel de Ville au coût de 400 000 $ sera, aussi, compris dans la combinaison emprunts-subventions.

L’aménagement d’un stationnement municipal (250 000 $) et l’achat d’une excavatrice (110 000 $) seront, quant à eux, les deux seules dépenses prévues, en 2020, dans le mode de financement « fonds d’emprunts ».

Un plan de gestion des actifs

Passons maintenant au plan de gestion des actifs. Le Conseil a voulu investir à long terme dans les bâtiments, les véhicules, la machinerie et les accessoires utilitaires par le biais d’une stratégie d’investissement planifiée. Une nouvelle orientation : l’autonomie plutôt que la sous-traitance.

Ainsi donc, l’achat d’une excavatrice en 2020, un camion-balais en 2021 et un camion-benne en 2022 permettra à la Municipalité d’investir en lieu et place de la sous-traitance utilisée faute d’avoir sa propre flotte de machinerie. Selon la mairesse, l’autonomie ainsi acquise aura un résultat direct sur l’amélioration des services directs à la population.

Il en sera de même en acquérant des électroménagers comme une laveuse et sécheuse industrielles qui serviront, principalement, à nettoyer les uniformes de combat des pompiers. Dans les faits, un coût de 15 000 $ pour 2020, mais une économie annuelle de 12 000 $ qui, étalée sur 10 ans, se conclura en une récupération de temps et d’argent.

Développer sa propre expertise

Pour terminer, l’achat d’un drone au coût de 6 000 $ permettra à la Municipalité de développer une expertise qu’elle rendra disponible aux autres Municipalités lors de besoins spécifiques. Cet achat compensera les dépenses reliées à l’entraide entre les Municipalités pour la sécurité civile. Ainsi donc, des revenus substantiels seront directement rattachés à cette dépense.

Les citoyens présents ont semblé plus que satisfaits de ce budget 2020 constatant, tout d’abord, une faible augmentation de leurs taxes et cogitant sur cette nouvelle orientation de l’administration générale.

print