Le PAE du lac Ouimet reporté

Jacinthe Laliberté
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Une consultation publique questionnée

Jacinthe LalibertéLe 22 août dernier avait lieu une consultation publique sur un Plan d’aménagement d’ensemble, communément appelé PAE, pour les zones sud et nord du lac Ouimet. Cette rencontre publique a attiré un nombre considérable de résidents de ce petit coin de Sainte-Anne-des-Lacs.

Dès le début de la rencontre, la directrice du service de l’Urbanisme, Christine Valiquette a précisé qu’un PAE n’était pas une norme, mais plutôt un plan de protection, un règlement à caractère discrétionnaire ou, plus simplement, une manière d’encadrer le lotissement.

Concrètement, cela se traduit ainsi : «Si le PAE est adopté, le développeur, s’il veut faire des lotissements plus petits, sera confronté à des normes plus strictes notamment à celle de faire face à une consultation publique,» a spécifié la directrice.

La modification du PAE 1006-2016 élaboré en 2016 intégrerait deux nouvelles zones celle du lac Ouimet Sud (PAE-04) et celle du lac Ouimet Nord (PAE-05).

Sans la modification de ce PAE, les promoteurs ou les propriétaires des terrains pourraient développer et faire du lotissement à leur gré en ne suivant aucune norme, ce qui, selon la directrice, est pire que d’avoir un PAE.

Les mises en garde des dirigeants

Au niveau du secteur sud, cinq propriétaires détiennent la totalité des lots ciblés et le plus gros propriétaire du secteur nord est une compagnie de développement basée en Europe. Ceux-ci pourraient développer quand bon leur semblerait.

Présentement à Saint-Jérôme, le développement n’étant plus possible, Sainte-Anne-des-Lacs serait dans la mire de promoteurs à l’affût de terrains disponibles.

Sans la modification du PAE, on pourrait découper les terrains en petits lots. La Municipalité n’aurait aucun recours.

Les solutions des résidents

Nonobstant ces mises en garde, les résidents, eux, étaient en mode solutions. 

Dans un premier temps, les résidents ont demandé qu’une étude de faisabilité au niveau du développement soit faite. Cela permettrait de connaitre le nombre de maisons additionnelles que le lac Ouimet pourrait supporter sans subir d’impacts environnementaux. 

Une autre avenue serait de faire de ces propriétés une zone de protection. Le conseiller Vaillancourt a toutefois apporté cette précision: «Ce nouveau zonage toucherait, assurément, la valeur foncière de leur terrain. Les propriétaires ont le droit de se faire entendre, eux aussi».

Et pourquoi pas une autre étude, mais cette fois-ci, au niveau des infrastructures, principalement, pour vérifier si la nappe phréatique pourrait supporter le lotissement ou avoir une bonne capacité de recharge. La qualité du sol ne doit pas être oubliée.

Le lien du PAE avec le Comité politique environnemental

M.Mulcair, membre du Comité politique environnemental, avait, lui aussi, des propositions à présenter au Conseil. Avant tout, il a tenu à souligner qu’il était inacceptable de la part du Conseil de ne pas avoir consulté le Comité avant de procéder à cette consultation publique. Pour lui, il était indéniable qu’il y avait un lien indéfectible entre le travail effectué par le Comité politique environnemental et ce PAE considérant que les conseillers qui siégeaient sur ledit Comité, connaissaient les sujets de discussion et, par conséquent, savaient que le PAE en était l’élément central.

 Pour M. Mulcair, l’absence de consultation de la part du Conseil auprès du Comité ne s’excusait pas. Ce dernier a synthétisé sa pensée en deux propositions. La première à savoir que les PAE-04 et PAE-05 ne soient pas adoptés et, la deuxième en réclamant la poursuite des activités du Comité, dès que possible, afin qu’il se penche principalement sur la modification de ce PAE.

Par conséquent, attendre la remise du rapport du Comité politique environnemental avant de retravailler sur ce dossier allait de soi selon lui.

Les citoyens qui présentèrent, tout au cours de la soirée, un refus catégorique, ont appuyé les propositions de M. Mulcair.

La suite… statu quo

C’est seulement à la séance du Conseil du mois de septembre que le conseiller Vaillancourt a annoncé qu’un second projet serait éventuellement déposé. On attendra le retour de la directrice du service de l’Urbanisme pour faire l’analyse des éléments encourus lors de cette consultation publique.

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