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Quand il vaut mieux ne pas mettre les pieds dans l’eau
Emma Guerrero Dufour – La plage du lac Raynaud, ainsi que la plage municipale du lac des Sources ont été fermées au public en raison d’une contamination rendant l’eau impropre à la baignade, puis rouvertes quelques jours plus tard, selon des avis émis par le ministère l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
C’est en raison d’une contamination bactériologique élevée que les accès aux plages du lac Raynaud (Domaine Saint-Bernard) et du Lac des sources avaient été interdits par le Ministère en accord avec les Municipalité́s de Mont-Tremblant et de Mont-Laurier, nous informaient deux communiqués datant du 10 et du 12 juillet 2019.
Suite à des prélèvements effectués le 10 juillet, la plage du lac Raynaud a été rouverte aux baigneurs le 12 juillet après avoir obtenu la cote B, ce qui représente un taux de coliformes par 100 ml se situant entre 21 et 100.
Pour ce qui est de la plage municipale du lac des Sources, suite à un nouvel échantillonnage effectué le 15 juillet dernier, elle a obtenu une cote A, soit moins de 20 coliformes par 100 ml, et a pu être rouverte le 17 juillet.
L’analyse des premiers prélèvements avait démontré que les eaux de baignade de ces deux plages n’étaient pas conformes aux normes de qualité bactériologique établies par le Ministère.
Rappelons que la baignade est dite compromise à 200 coliformes par 100 ml et que les activités récréatives, comme le canot, le kayak et la pêche, peuvent être effectuées jusqu’à 1000 cf/100 ml.
Coupables, les bernaches ?
Selon la conseillère en communication pour le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Sophie Gauthier, le programme Environnement-Plage ne permet pas d’identifier avec précision la ou les sources de contamination d’une plage.
Dans un échange de courriels, Mme Gauthier identifie une colonie de bernaches, qui utilise un secteur à proximité de la plage pour nicher, comme cause principale de la contamination du lac Raynaud. « Les déjections des animaux sauvages peuvent altérer la qualité bactériologique des eaux », soutient-elle. La conseillère explique que lors d’échantillonnages effectués le 8 juillet dans le cadre du programme Environnement-Plage, une grande quantité de fientes d’oiseaux avaient été observées dans les herbes à proximité de la plage, ayant mené à sa fermeture.
Pour la conseillère, c’est aux citoyens de prendre des mesures pour limiter la contamination en évitant de nourrir les animaux et en maintenant la propreté des plages. Elle suggère également l’installation de poubelles munies d’un couvercle et la mise en place de mécanismes de ramassage des fientes et de détritus.
Concernant la plage municipale du lac des Sources, le ministère n’est pas en mesure d’identifier la source de la contamination.
En date du 22 juillet, aucune plage ne faisait l’objet d’une fermeture dans la région des Laurentides à la suite d’un échantillonnage effectué dans le cadre du programme Environnement-Plage.
Le ColiMinder n’est plus utilisé
En 2016, le Journal de citoyens annonçait l’usage du ColiMinder, une technologie prometteuse qui allait permettre de mesurer la qualité de l’eau en temps réel, à la plage du lac Raymond de Val-Morin. En assurant un suivi strict de la qualité de l’eau, le Coliminder permettait aux autorités d’agir et de fermer la plage lorsque les taux de coliformes fécaux dépassaient les seuils acceptables pour la baignade. Val-Morin était censée devenir propriétaire de l’appareil à la fin du projet de recherche mené l’École Polytechnique de Montréal en partenariat entre la Municipalité.
Or, l’année dernière, le Journal a appris que le projet avait été suspendu, voire interrompu, à l’été 2018, suite à une résolution de novembre 2017 adoptée par le nouveau conseil municipal qui avait décidé de modifier l’engagement de la Municipalité à propos du ColiMinder.