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Enjeux de la MRC des Pays-d’en-Haut
Louise Guertin – En ce début d’année, le Journal des citoyens a rencontré le préfet élu de la MRC des Pays-d’en-Haut, monsieur André Genest pour faire le point sur un certain nombre d’enjeux.
JDC – Peu après votre élection (nov. 2017), la MRC a identifié les priorités du Conseil des maires, soit le complexe sportif, un écocentre régional et la construction d’un poste de police pour la SQ, pouvez-vous nous dire l’état d’avancement de ces projets ?
Gestion des matières résiduelles
A.G. – Le Conseil des maires (CdM) s’est donné une grande priorité, celle du complexe sportif. Pour l’écocentre régional, on a déterminé qu’on a d’autres grands défis. La décision est de maintenir les écocentres actuels et de reporter le projet d’un écocentre régional. Le site choisi à Sainte-Adèle était contesté et la Ville devait opérer des changements à son propre écocentre; la Ville travaille encore sur ses solutions.
Est-ce qu’il y a un besoin pour un écocentre régional ?
A.G. – Idéalement oui. Nos écocentres ne valorisent pas assez les matériaux qui y sont déposés. Les écocentres plus modernes font beaucoup plus de valorisation en donnant une deuxième vie aux matériaux (réemploi ou transformation). C’est une grande tendance. On examine la possibilité d’en créer un avec la MRC des Laurentides. On regarde différentes options, mais ce n’est pas une priorité pour le moment.
Les Municipalités ont délégué la gestion des matières résiduelles à la MRC. Est-ce que toutes ont rejoint le programme et quels sont les objectifs de cette mise en commun ? (pour 2019 : 4,9 millions)
A.G. – La ville de Sainte-Adèle est la dernière à être intégrée cette année. Le principal objectif du CdM était d’obtenir de meilleurs prix. Pour des services équivalents, on peut estimer une économie d’environ 25 %, mais clairement on a ajouté des services pour répondre aux exigences de la Loi, comme le compostage. Nous travaillons avec d’autres MRC avec qui nous sommes copropriétaires du site d’enfouissement à Rivière-Rouge. La Loi exige que chaque village ait un site d’enfouissement. Ça « fait du sens » de travailler ensemble. Tricentris est un autre succès. Ce sont les Municipalités qui sont propriétaires des centres de récupération et on rencontre les normes. On peut continuer à vendre à la Chine. L’augmentation des coûts vient de l’augmentation des exigences de la Loi, mais on fait des économies d’échelle
Nouveau poste de police
A.G. – Le Conseil n’est pas convaincu que c’est rentable pour la MRC de construire un poste de police et de le louer au Gouvernement. Le CdM ne veut pas investir dans une infrastructure qui va prendre 25 ans à rentabiliser sans savoir si la SQ le maintiendrait là ou paierait pour de nouvelles exigences. Il faut être capable de circonscrire les coûts.
Complexe sportif
C’est la grande priorité du Conseil des maires. Où en êtes-vous ?
A.G. – Depuis un an, le Conseil s’est entendu sur l’endroit, à côté de la polyvalente même si certains voulaient que ça se fasse ailleurs. Nous avons opté pour un projet public et non privé pour que le complexe sportif soit un service aux citoyens. Nous avons engagé un chargé de projet à l’automne. On vient de donner un contrat aux architectes et aux ingénieurs (firmes Poirier, Fontaine et Riopel au coût de 760 054 $). Leur mandat : créer le devis de performance pour ensuite aller en appel d’offres pour les contrats de construction. On a consulté les associations sportives qui utilisent ce type d’équipement pour mieux connaître leurs besoins et nous faisons un sondage auprès de la population. On écoute, mais la préoccupation est de respecter notre budget. Par exemple, un des souhaits formulés est une patinoire de format olympique pour le patinage de vitesse. On va examiner l’option, mais c’est essentiel de rentrer dans le budget (projet de 33 M$).
Il y a eu des tensions au sein du Conseil quant à la répartition des coûts et lors des assemblées du Conseil, un petit nombre de citoyens a manifesté son opposition au projet. Est-ce que ces gens représentent une majorité ?
A.G. – Quand on rencontre les gens, ils nous disent qu’ils sont super contents. Ceux-là ne se déplacent pas. Il y a des gens qui sont contre, mais pour l’ensemble de la MRC la réception est positive. Pour la répartition des coûts, on s’est entendu pour que la construction, les coûts soient répartis au prorata de la population. Pour le budget de fonctionnement, la répartition est légèrement différente. Neuf Muni-cipalités (sans Wentworth-Nord) font partie du projet.
À surveiller
Le budget de la MRC pour 2019 s’élève à 12,7 millions. Un des enjeux pour M. Genest est d’identifier de nouvelles sources de revenus. Lors de l’élection provinciale, tous les partis se sont engagés à remettre aux Municipalités 1 % de la taxe de vente sur l’essence. Il espère que le gouvernement en fera l’annonce lors du prochain budget. Au printemps, la MRC prévoit le dépôt d’un plan d’action, résultat du sommet socioéconomique et territorial. Pour le préfet, améliorer l’économie c’est important. « Il y aura des défis à relever comme la pénurie de main-d’œuvre, le logement abordable. Il faudra le faire dans le respect de l’environnement. Une économie forte peut nous aider à réduire la pauvreté. »