L’arrière-scène des élections

Mme Céline Milot, directrice du scrutin du comté de Prévost (en arrière plan, la carte du nouvau comté de Prévost). Photo : Diane Brault
Jean-Guy Joubert
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Le travail d’élection dans la nouvelle circonscription de Prévost

Jean-Guy Joubert – La circonscription de Prévost a été recrée en 2017 suite à la refonte de la carte électorale. Ce nouveau comté résulte du redécoupage des circonscriptions de Bertrand et de Rousseau et comprend les six municipalités suivantes : Piedmont, Prévost, Saint-Hippolyte, Saint-Sauveur, Sainte-Anne-des-Lacs et Sainte-Sophie, le tout regroupant plus de 45 000 électeurs.

Le Journal s’est entretenu avec Mme Céline Milot, directrice du scrutin du comté de Prévost, sur les enjeux reliés à l’établissement d’une nouvelle circonscription électorale.

Pour le citoyen, la période électorale s’étend sur environ 1 mois. Pour Élections Québec, le processus électoral débute près d’une année à l’avance. Dans le cas du comté de Prévost, le travail s’est amorcé dès le mois de février 2018. Dans une circonscription bien établie, la charge de travail est relativement prévisible, car les données relatives aux locaux et au personnel électoral est bien documenté.

Dans une nouvelle circonscription, les défis sont nombreux et tout est pratiquement à bâtir : l’acquisition des connaissances et les particularités du milieu, la visite, la conformité, la classification et l’inventaire des lieux potentiels de votation, ainsi que la recherche et la formation de personnel nécessaire au fonctionnement du bureau et du scrutin.

Pour la circonscription, une des premières étapes a été la recherche d’un local pouvant satisfaire aux exigences d’Élections Québec. Par la suite, une planification des besoins en matière de personnel et l’établissement d’une logistique de fonctionnement pour l’attribution de contrats en matière de communications (réseau informatique et téléphonique), de diffusion de l’information (imprimerie), et, de la location et l’aménagement du local. Parallèlement, un processus de visites, de qualifications et de sélection de locaux potentiels pour la tenue du vote en fonction de critères de disponibilités et d’aménagement spécifiques tels : stationnements, éclairage des lieux, rampes d’accès, grandeur des salles, etc. Vient ensuite la sélection et la formation du personnel du bureau électoral. C’est donc plus d’une douzaine de personnes qui s’activent, sans relâche et de longues heures, depuis plusieurs semaines à compiler, valider et amender la liste des électeurs, et à recruter et former les candidats requis pour occuper différents postes dans plus de 20 bureaux de vote répartis dans 10 lieux de votation pour le vote par anticipation du 23 et 24 septembre et 113 bureaux de vote répartis dans 15 lieux de votation pour la journée du 1er octobre. C’est au total plus de 540 postes à pourvoir pour assurer la tenue du scrutin sur ces trois jours de votation. Généralement, dans une circonscription bien établie, les principaux partis politique réfèrent du personnel électoral. À ce niveau, peu de référence des partis a été enregistré. Le recrutement du personnel représente donc un enjeu majeur pour la tenue du vote. Au moment d’écrire ces lignes, il restait environ 200 postes à combler pour la journée d’élection du 1er octobre. Les personnes intéressées à vivre une expérience électorale en tant que travailleur d’élection peuvent s’inscrire jusqu’au 25 septembre prochain, soit en ligne à l’adresse suivante (www.electionsquebec.qc.ca/provinciales/fr/recrutement.php) ou en personne en se présentant au bureau de la directrice du scrutin, situé au 434, chemin Avila, Piedmont (Québec) J0R 1K0. Un salaire horaire variant entre 15,43 $ et 20,43 $ est versé pour l’exécution de vos services le jour du vote ainsi que pour le temps consacré à la formation. Il est aussi bon de noter que la rémunération gagnée n’entraine pas de coupure pour les personnes retirant de l’Assurance-emploi ou de l’Aide sociale.

D’autre part, Élections Québec innove aussi cette année, à la grandeur du Québec, en permettant aux jeunes de tout âge de moins de 18 ans de s’initier et de participer au mode de scrutin électoral en ayant la possibilité d’exprimer leur vote sur un bulletin de vote, tout comme les « Grands ».

À la lumière de ces quelques informations, force est de constater que l’exercice démocratique et le processus de préparation électoral représente une immense tâche à laquelle travaille une quantité impressionnante de travailleurs.

En espérant que tous se prévaudront de leur droit de vote. Bonne élection.

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