Échos du Conseil de Ville de Piedmont

Des citoyens ont exprimé leurs mécontentements concernant cette affiche à l’intersection des chemins Beaulne et des Galets, les informations seraient fausses puisque non réalisables. – photo : Gilles Massé

Louise Guertin

Assemblée régulière du 7 mai 2018 à 19 h.

Depuis douze ans, le Conseil accueille une mairesse/maire d’un jour. Cette année, Mathilde Palmer, élève de 6e a présidé le Conseil, exerçant ses fonctions avec assurance devant de nombreux citoyens venus s’enquérir d’une demande de dérogation mineure pour la subdivision d’un lot sur le chemin Beaulne. Ils en ont profité pour faire valoir l’importance de conserver le caractère champêtre du mont Belvédère.

Développement du mont Belvédère

Dès le début, le ton était donné. La mairesse, Mme Rochon a donné des précisions à une question posée lors de l’assemblée d’avril, relative aux options de développement suggérées sur l’affiche à l’intersection des chemins Beaulne et des Galets. La directrice générale, Mme Asselin a réitéré qu’aucun des projets affichés n’a été approuvé; et que pour les options nécessitant des changements au zonage, les résidents seraient consultés. Ces deux terrains abritant cours d’eau et milieux humides, tout projet de développement im-mobilier devra en tenir compte. « Sauf pour une des options, ce qu’on voit sur les affiches ne pourraient se réaliser. »

Deux citoyens ont demandé pourquoi tolérer cette pancarte si l’information est fausse, une des options suggère jusqu’à 48 unités. De plus, on y indique que le terrain est prêt pour le développement. Mme  Rochon a dit qu’on s’informerait pour l’affiche, précisant que le zonage actuel dans ce quartier est unifamilial avec une superficie minimum de 1 800 m2. Tout changement au zonage devrait d’abord faire l’objet d’une consultation auprès des habitants du quartier.

Plus tard, on a présenté la demande de dérogation mineure pour subdiviser le terrain au 200, chemin Beaulne, de 2 059 m2 à 1000,4 m2, avec l’intention de fusionner le résidu de terrain à une entreprise commerciale sise sur la 117. La norme est de 1800 m2. Dans sa présentation, Mme Pascale Auger, responsable du Comité consultatif en urbanisme a indiqué que les membres du CCU ont voté en faveur à 4 contre 3 (plus une abstention). Elle a ajouté que l’administration avait reçu plusieurs appels et courriels de citoyens inquiets de cette demande.

La mairesse a sollicité les commentaires des citoyens présents. Toutes les voix qui se sont fait entendre étaient contre la proposition. Parmi les commentaires : M. Robert Gauvreau a qualifié cette demande de « dérogation majeure » créant un précédent et le risque de multiplier les demandes ayant comme effet de défigurer la rue et le quartier. Une autre résidente a fait valoir qu’à chaque fois qu’on déboise pour construire, le bruit augmente. Elle et son mari ont choisi le quartier pour son caractère paisible et verdoyant. M. Gilles Massé a insisté sur l’importance de ne pas augmenter la densité du secteur qui comporte encore plusieurs grands terrains donnant au mont Belvédère son caractère campagnard. M. Frédéric Deschênes a suggéré de ne pas agrandir la zone commerciale en empiétant sur la zone résidentielle.

Pour conclure, Mme Rochon a rendu la décision du Conseil de refuser la dérogation de subdiviser le terrain du 200, chemin Beaulne. La tension palpable de l’assemblée s’est alors dissipée.

Non aux données écologiques

Le Conseil s’oppose à une demande de subvention faite à la MRC par le Comité régional de protection des falaises (CRPF) pour une étude cartographique et biologique des terrains autour de la Réserve Alfred Kelly; le but étant de proposer un plan de zonage en lien avec les données écologiques. Pourquoi ? Mme Rochon a fait valoir que ce type d’étude était de responsabilité municipale, qu’à Piedmont on respecte l’environnement, que les grands propriétaires terriens autour de la Réserve ont toujours été soucieux de protéger les lieux. Des personnes ont cependant manifesté de l’inquiétude vis-à-vis le développement Sylco prévu entre la Réserve et la rivière. Mme Rochon assure que le promoteur a reçu son certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement et que leurs biologistes ont imposé des contraintes importantes au développement.

Consultation normes de construction

Une consultation est prévue le 28 mai à 19 h afin de modifier les normes concernant les matériaux pour une fondation. Actuellement les fondations autorisées sont en béton coulé sur place avec comme exception les bâtiments dont la fondation est en blocs de béton qu’on peut agrandir pour une superficie maximale de 50 mètres2. Les modifications envisagées permettraient l’utilisation de pieux approuvés par des ingénieurs pour une superficie maximale de 30 m2.

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