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Coup d’œil sur nos lectures récentes
Valérie Lépine – Au club de lecture, l’année commence toujours en faisant un bilan de nos lectures de la fin l’année précédente. En voici un aperçu.
Coups de cœur :
L’art de perdre d’Alice Zeniter : À travers le destin d’une famille française originaire d’Algérie, l’auteure traite de la liberté d’être soi, de la recherche d’identité et de l’affranchissement des exigences familiales et sociales. L’auteur arrive à faire vivre au lecteur toutes les émotions vécues par ses personnages. Chaudement recommandé par plusieurs des membres du club. Le livre a d’ailleurs été en lice pour plusieurs prix prestigieux et a gagné le prix Goncourt des lycéens en 2017.
Marina Bellezza de Silvia Avallone : Une autre histoire sur la recherche d’identité et le sens de la vie, mais cette fois vécue par deux jeunes adultes nés dans une vallée du Piémont en Italie. À travers l’histoire d’amour passionnée et déchirante de deux jeunes dans la vingtaine, l’auteur dépeint une société en déroute. Un récit très touchant.
Le jeu de la musique de Stéfanie Clermont : Un livre écrit sous forme de nouvelles mais dont les personnages forment un groupe d’amies dont on suit l’évolution au cours des ans. À travers une structure narrative complexe, l’auteure arrive avec beaucoup de justesse à décrire le destin de ces jeunes femmes qui sont tantôt animées d’idéaux féministes, tantôt victime de leurs amours, tantôt paralysées par l’énorme tâche de se construire une vie. Un portrait réaliste d’une génération qui semble désemparée face à leur trop grande liberté.
Aussi :
La servante écarlate et C’est le cœur qui lâche en dernier de Margaret Atwood : Plongez dans les univers dystopiques de cette grande auteure canadienne.
Mes amis d’Emmanuel Bove : Écrit en 1924, ce roman décrit la vie misérable d’un ancien combattant qui cherche désespérément à se faire des amis mais qui se retrouve toujours seul. Encensé pour son style dépouillé (très original à l’époque) mais percutant, ce livre nous plonge dans un univers triste et solitaire qui est le lot d’encore bien des citadins d’aujourd’hui.
Coup de poing
Vernon Subutex de Virginie Despentes : Un disquaire déchu cherche à se faire héberger par ses anciens amis. Ces nombreuses visites seront le prétexte pour l’auteure de faire le portrait de l’évolution de la société française. La critique sera acerbe. Un livre dérangeant, écrit dans un style cru, qui ne ressemblera probablement à rien de ce que vous avez pu lire auparavant.
Coups de gueule
En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut : Roman qui décrit la vie d’une famille improbable, fantasque et hautement originale. Encensé par la critique dès sa sortie, ce livre a pourtant déçu une de nos lectrices.
Des vies d’oiseaux de Véronique Ovaldé : La prémisse (des gens se sont introduits dans une résidence somptueuse sans rien voler) est le prétexte pour l’auteure d’explorer les liens qui unissent les hommes et les femmes. Un gros « bof » pour ce roman qualifié de mince et de froid par une de nos lectrices.