SAQ à Prévost

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Roger Desautels – C’est fait. Après une décennie de démarches, dont le dépôt d’une pétition de 4 887 signatures, la Société des alcools du Québec a enfin ouvert une succursale à Prévost. Il s’agit bien sûr d’une victoire. Une victoire de la persévérance sur l’apathie. Une victoire qui n’aurait pu être possible sans l’appui des Prévotois, l’encouragement de la communauté d’affaires d’ici, des élus locaux, du député de la circonscription de Bertrand à l’Assemblée nationale, M. Claude Cousineau, et évidemment, de la SAQ.

L’absence d’une succursale de la SAQ à Prévost était devenue un non-sens. Pour se procurer les produits de la Société, les Prévostois devaient se déplacer jusqu’à Saint-Jérôme, Mirabel, Saint-Sauveur ou Sainte-Adèle, ce qui était tout à fait déraisonnable, considérant, entre autres, que le nombre de résidants de Sainte-Adèle est comparable à celui de Prévost. De plus, la SAQ disposait déjà de comptoirs dans des municipalités limitrophes démographiquement plus petites que Prévost, dont Sainte-Anne-des-Lacs, Piedmont et Saint-Hippolyte. Même la municipalité de Sainte-Lucie-des-Laurentides, avec une population d’à peine un millier de personnes, possède un point de service de la SAQ.

Je compare la présence d’une succursale de la Société des alcools dans une localité à une sorte de petit moteur économique qui va susciter l’arrivée d’autres commerces de proximité et engendrer la création d’emplois. Et c’est principalement des jeunes d’ici qui pourront y faire leurs premiers pas sur le marché du travail. Également, si nous avons choisi collectivement de vivre dans un environnement favorisant la nature et les valeurs familiales, il ne faut pas oublier que « l’assiette fiscale » de Prévost se retrouve majoritairement composée de revenus provenant de l’impôt foncier résidentiel. Nous n’avons donc pas de parc industriel pour mieux répartir le fardeau fiscal. L’implantation de commerces de qualité représente donc un début de solution, incomplète bien sûr, mais une solution tout de même.

Après des démarches qui ont commencé en 2005, la Société des alcools du Québec a ouvert une succursale dans la zone commerciale, à l’angle sud-est du boulevard du Curé-Labelle et du boulevard du Clos-Prévostois. Le nouveau directeur Martin Dandurand est très fier de sa succursale. (Photo Michel Fortier)

Après des démarches qui ont commencé en 2005, la Société des alcools du Québec a ouvert une succursale dans la zone commerciale, à l’angle sud-est du boulevard du Curé-Labelle et du boulevard du Clos-Prévostois. Le nouveau directeur Martin Dandurand est très fier de sa succursale.
(Photo Michel Fortier)

Vieux-Prévost

Certains m’ont reproché d’avoir oublié le Vieux-Prévost dans ma quête pour obtenir une succursale de la SAQ. Pour revitaliser ce secteur, délimité essentiellement par les frontières de l’ex-ville de Shawbridge, il convient selon moi d’éviter de « sombrer » dans les dédales des réunions de planification stratégique et d’entreprendre sans hésiter des démarches auprès de marchés d’alimentation spécialisés du type Rachelle-Béry, Marché 5 Saveurs, Adonis, Les Étals, ou encore auprès d’un chocolatier ou d’un restaurateur spécialisé dans la cuisine végétarienne. Je pense également que le secteur du Vieux-Prévost est doté d’un riche potentiel et qu’il est mûr pour une véritable revitalisation, pour peu qu’on s’en occupe.

Encore là, l’arrivée d’un autre « moteur » dans cette partie de la municipalité serait un élément dynamisant et créerait de l’emploi, en plus de ce que tout commerçant souhaite : de l’achalandage.

Commentaires cocasses

Mes démarches en vue de l’implantation d’une succursale de la SAQ à Prévost, dont le lancement d’une pétition, remontent à décembre 2005. Outre les passages bureaucratiques obligés, j’ai eu l’occasion, au fil des ans, de recueillir plusieurs commentaires, dont certains me sont apparus pour le moins singuliers. Par exemple, il y a douze ans, dans l’ancienne épicerie Axep, un homme qui, après m’avoir entendu parler de mon projet, vint à ma rencontre pour m’affirmer qu’il connaissait personnellement le président de la SAQ. « Arrêtez vos démarches, je m’en occupe… personnellement », me dit-il. Parfait, quelqu’un s’en occupe, m’étais-je dit. Mais voilà qu’un an plus tard, rien! Pas même de nouvelle du monsieur qui connaissait « personnellement » le président des États-Unis? Il y a aussi cette personne – que j’appellerai ici Mme Becsec – qui prophétisa sur un ton tout ce qu’il y a de plus solennel que l’implantation d’une succursale de la SAQ allait provoquer l’arrivée de motards criminels et de bars de danseuses (sic). Puis, j’ai entendu les « découragés » qui se désolaient devant l’ouverture de la SAQ-Dépôt à Blainville, en bordure de l’autoroute, signe assuré de la mort du projet de Prévost. Autre remarque lancée avec le plus grand sérieux du monde : « La Ville de Prévost devrait être annexée à Saint-Jérôme, parce que Prévost est trop petit ». Donc on devient Jérômiens juste pour avoir une succursale de la SAQ? Bien tiens! Un verre de petit blanc avec ça? Quoi qu’il en soit, j’ai, pendant douze ans, fait de mon mieux en me rappelant les paroles de mon grand-père : « Ne laisse jamais personne détruire tes rêves ».

Roger Desautels, citoyen de Prévost

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