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Parties opposées, intérêts communs
Paul Germain – Le mot « convergence » se retrouve sur toutes les lèvres de ceux et celles qui suivent l’actualité politique provinciale. Dans le contexte existant, il s’agit d’une entente entre des partis politiques rivaux afin de ne pas diviser inutilement le vote entre eux dans le but de battre un adversaire commun, en l’occurrence les libéraux provinciaux.
On peut être en accord ou pas avec cette possibilité pour nos partis politiques québécois, néanmoins il demeure un endroit où la convergence de mouvements démocratiques, progressistes, écologiques et de bonnes gouvernances est nécessaire, sinon essentielle, c’est dans le monde municipal.
Une convergence nécessaire
Il doit donc y avoir une convergence au municipal autour de ces idées fortes. Celle-ci n’implique pas seulement les acteurs locaux qui œuvrent déjà dans le milieu, mais aussi les partis politiques provinciaux et fédéraux qui possèdent les machines électorales pour faire élire des équipes.
Les partis nationaux doivent cesser de téléguider des amis du parti dans les villes sans égard à la compétence, à l’éthique et aux capacités de faire progresser la démocratie et les administrations locales.
Il doit y avoir à l’automne 2017 pour les élections municipales une convergence progressiste pour choisir des équipes qui vont redonner confiance aux citoyens dans la politique. Les forces progressistes peuvent apprendre à travailler ensemble et les élections de novembre prochain peuvent être le laboratoire vers une convergence plus large.
Gouvernance ouverte et transparente
On aura beau créer l’UPAC, des inspecteurs généraux, des vérificateurs internes, une autorité des marchés publics comme le préconise la commission Charbonneau, comment pourrons-nous être certains de leur indépendance ?
Cette convergence doit s’articuler autour de quelques idées fortes que voici. Sans une gouvernance ouverte et transparente, tous ces efforts seront vains. Les Villes doivent ouvrir leurs livres, publier sur la toile la presque totalité de leurs contrats, leurs statistiques, les documents à partir desquels les membres du conseil prennent leurs décisions.
La ville : lieu potentiel de véritable souveraineté
La véritable souveraineté, celle du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple commence au municipal. La cité peut être le lieu d’une réforme démocratique où les élus et les citoyens seront perçus comme des associés qui feront avancer leur communauté. Le renouvellement de nos institutions doit commencer par la base, au municipal.
Dans notre Québec moderne, la moyenne des élus municipaux n’est pas beaucoup plus éduquée ou futée que la population en général. La société civile est composée de gens avec des expertises pointues qui n’ont rien à envier à n’importe lequel de nos élus ou fonctionnaires. L’argument voulant que l’électeur profane ne puisse participer aux prises de décisions ne tient plus. Il est donc temps de partager le pouvoir avec la communauté active, d’élargir la discussion quantitativement et qualitativement.
Écologie
Les villes doivent prendre l’initiative de mesures écologiques stimulantes. Elles peuvent améliorer le transport collectif, contenir l’étalement urbain, favoriser le recyclage et la récupération, éliminer une partie des déchets à la source et prendre des mesures pour la protection de la qualité de l’eau et de l’air.