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Le Renouveau prévostois dénonce
Valérie Lépine – Le 29 novembre dernier, le parti du Renouveau prévostois (RP) a publié un communiqué de presse énumérant une série de décisions du Conseil municipal qui lui semble être un gaspillage de fonds publics.
Le Renouveau prévostois débute son communiqué rappelant que les excédents sur le budget adopté fondent comme neige au soleil à Prévost et que la Ville se dirige vers un choc fiscal en 2018. Il énumère ensuite cinq dossiers qui auraient été, selon lui, mal gérés par la Ville.
D’abord, les tribulations du dépôt de matériaux secs ont fait dire à Paul Germain, chef du Parti : « sans attendre le changement de zonage nécessaire et encore moins la consultation publique prévue par la loi, les travaux d’aménagements ont débuté sur le nouveau site [ferme DITED dans le district 5]. À bon droit, les gens du district 5 se sont opposés au changement de zonage et la Ville a alors fait volte-face et déménagé à nouveau le dépôt de matériaux secs sur l’un de ses terrains près du IGA, ce qui a occasionné des dépenses de plus de 23 670 $. »(1)
La Ville a aussi été condamnée à payer une amende de 20 000 $ à la suite d’une infraction aux normes environnementales. La Ville a effectué des travaux près de la rue Leblanc le long de la rivière du Nord sans obtenir l’autorisation du ministère du Développement durable. (2)
Autre sujet abordé par le Renou-veau prévostois : les coûts associés au bulletin municipal. Selon les données recueillies par le Parti, le bulletin municipal coûte près de 200 000 $ (impression et graphisme respectivement 109 595,32 $ et 54 912 $ et frais de poste de 30 000 $), pour quatre ans, et ce pour seulement cinq éditions par année. Ces frais excluent tous les autres frais de production comme la rédaction et l’achat de photos. « Un format électronique, avec quelques centaines de copies dans des lieux publics, sauverait des dizaines de milliers de dollars », propose Paul Germain.
L’embauche de la firme de communications Tapage par la Municipalité a par ailleurs fait réagir le RP. Cette firme, qui a remporté l’appel d’offres pour le graphisme a, rappelle le Parti, fait la une des journaux lors la commission Charbonneau et, à la suite d’allégations de copinage, ses bureaux ont été perquisitionnés par l’UPAC. Le Renouveau prévostois s’interroge ainsi sur le système de pointage permettant de juger les appels d’offres à Prévost alors qu’une autre firme offrait le même service pour 5 000 $ de moins. (3)
Réaction de Germain Richer
Le Journal a voulu connaître les commentaires du maire de Prévost, Germain Richer, face au communiqué du Renouveau prévostois. Sa réponse suit :
D’abord au sujet du choc fiscal, le maire l’associe aux dizaines de milliers de dollars qui ont été dépensés, en 2015, pour défendre la Ville contre des initiatives syndicales et pour faire réaliser des études votées par la majorité du Conseil (le maire s’était opposé à ces mesures). Il accuse les conseillers « qui se disent indépendants » d’être à l’origine de ce gaspillage de fonds publics. Il rappelle par ailleurs qu’il était contre l’augmentation de taxes de 2016 et qu’il a endossé « les valeurs de cohérence, d’intégrité et de responsabilité adoptées unanimement par le Conseil au début de [son] mandat en novembre 2013 ». Toujours au sujet du choc fiscal, M. Richer déclare :« Faut-il rappeler qu’au cours des années 2015 et 2016, j’ai voté à plusieurs reprises contre les dépenses inutiles de la majorité des membres du Conseil. […] Que ce soit monsieur Paul Germain ou les conseillers qui se disent indépendants, ceux-ci ont une méconnaissance du fonctionnement de l’appareil administratif et des lois qui régissent notre ville. »
M. Richer déclare en outre que « le volte-face dans le déménagement du centre de matériaux secs n’[était] pas de nature politique, mais plutôt de nature simplement administrative dont l’origine remonte à juin 2016 et n’a aucun lien avec l’élection partielle. » Le Renouveau prévostois avait en effet associé la décision du Conseil de déménager le dépôt du district 3 au district 5 à la venue des élections partielles municipales.
Au sujet de la condamnation de la Ville à la suite d’une infraction aux normes environnementales, le maire affirme qu’ « il n’y a rien de caché. Au contraire, le Conseil a été plus transparent que jamais ! ». De même, concernant le bulletin municipal et l’embauche de la firme Tapage, il dit que « l’appareil administratif et le Conseil ont suivi les procédures adéquates dans ces dossiers. »
1 Pour plus de détails, lire l’article dans le Journal des citoyens Bip, bip, bip… La Ville recule, ainsi que la liste des coûts obtenue via la loi d’accès à l’information
2 Pour entendre les échanges entre une citoyenne et le maire sur cette question lors de la séance du Conseil du 14 novembre 2016 suivez le lien suivant et écoutez à la 96e minute.
3 Voir la page 14 du document de la séance du Conseil du 14 novembre 2016