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Actions du Centre Sida Amitié
Valérie Lépine – Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte au VIH-SIDA, le Centre Sida-Amitié (CSA) a tenu une conférence de presse le 1er décembre dernier à la vieille gare de Saint-Jérôme. Devant les quelque 80 personnes présentes, les représentants du Centre ont tenu à souligner l’importance d’agir de façon concrète et concertée pour mettre fin à l’épidémie de cette maladie qui affecte 300 nouvelles personnes chaque année au Québec.
De nombreuses embûches nuisent encore à l’éradication de l’épidémie d’infections au VIH : le dépistage n’est pas toujours gratuit et anonyme, l’accessibilité aux traitements est souvent difficile, le coût des traitements est prohibitif, les médecins sont quelques fois réticents à prescrire des traitements préventifs et les préjugés à l’égard des gens séropositifs sont encore très tenaces dans la population. Ce sont d’ailleurs ces préjugés qui font dire à Hugo Bissonnet, directeur général du CSA, que le VIH est maintenant bien plus un assassin social que médical.
Ensemble…
C’est dans ce contexte que le CSA et la coalition des organismes communautaires de lutte contre le VIH/SIDA ont lancé, le 1er décembre, leur campagne Ensemble, préparons un monde sans SIDA ni VIH. Cet appel général lance le message qu’il est maintenant possible de mettre fin à cette épidémie et que chacun d’entre nous pouvons agir pour y arriver.
L’objectif 90-90-90, lancé par ONUSIDA, devrait être atteint d’ici 2020, a déclaré Hugo Bissonnet lors de la conférence de presse. Cet objectif veut faire en sorte que 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique (actuellement, 21 % de ces personnes ignorent leur statut au Québec); que 90 % de toutes les personnes dont l’infection au VIH a été dépistée reçoivent un traitement antirétroviral durable; et que 90 % des personnes recevant un traitement antirétroviral aient une charge virale durablement supprimée.
Au Québec, cet objectif peut être atteint par des gestes simples comme se faire dépister, militer pour le retour des cours d’éducation sexuelle à l’école et encourager la diminution des préjugés face aux personnes atteintes du VIH.
… pour l’avenir
Mais pour arriver à enrayer l’épidémie de VIH, il faut aussi agir de façon concertée. Or, il n’existe aucun plan d’action national ou régional pour lutter contre cette maladie. Qu’à cela ne tienne : « Le communautaire, ça niaise pas avec le puck! », a lancé Hugo Bissonnet. Le CSA tentera ainsi de remédier à cette situation et prendra l’initiative en organisant une grande consultation publique dans les Laurentides en 2017. Pour ce faire, le CSA établira des partenariats avec des organisations clés du milieu dès le début, rencontrera des personnes vivant avec le VIH et déposera un rapport simple accompagné de recommandations concertées et réalistes au CISSSL.
À propos du CSA
Le Centre a pour mission d’offrir des services d’accueil, de soutien et d’accompagnement aux personnes vivant avec le VIH-SIDA et/ou le virus de l’hépatite C ainsi qu’à leurs proches, sur l’ensemble du territoire des Laurentides. La mission de l’organisme est également de sensibiliser, dépister, éduquer, soigner et protéger la population en regard des différentes réalités en lien avec le VIH-SIDA, les hépatites virales ainsi que les autres ITSS. Les principaux objectifs sont de prévenir toute nouvelle infection et d’améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH-SIDA. Contact : bureau : 450-431-7432; clinique : 450-432-9444.
Informations complémentaires :
Déclaration québécoise des droits et responsabilités des personnes vivant avec le VIH-sida :
L’Assemblée nationale prend acte de la déclaration: