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Le conseiller Gilbert Brunet démissionne
Valérie Lépine – La démission du conseiller municipal Gilbert Brunet a ravivé les tensions au sein du conseil de Prévost et entraînera une lutte électorale à quelques mois des élections municipales générales de 2017.
Le 22 août dernier, Gilbert Brunet a indiqué au greffier de Prévost qu’il démissionnerait de sa fonction de conseiller municipal. M.
Brunet a pris cette décision puisqu’il a vendu sa maison de Prévost et est déménagé à Gatineau le 26 août.
Dans sa lettre de démission, M. Brunet a invoqué son infarctus de 2014 et « une tension constante, peu propice à un état de santé déficient » au sein du Conseil pour justifier sa décision de mettre sa maison en vente. Dans cette lettre, il ajoute que « la loi vous obligera à déclencher une élection partielle dans le district 3, ce qui me désole au plus haut point pour les contribuables de Prévost, pour qui j’ai mené une dure bataille budgétaire au Conseil en novembre, décembre et janvier derniers. »
Dans un communiqué de presse daté du 22 août, Germain Richer encense le seul conseiller qui lui était resté fidèle après que cinq conseillers aient claqué la porte de son parti Équipe Richer – Alliance des citoyens (nes) de Prévost le 28 avril 2015. « Gilbert Brunet a été à l’écoute des citoyens(nes) et a travaillé dans l’intérêt de la collectivité. Il a veillé à ce que les règles de la gouvernance et de la démocratie municipales soient respectées au sein de la communauté prévostoise et dans les différents comités de la ville. C’est un homme qui a fait sa marque comme leader et gestionnaire chevronné […]. La ville de Prévost perd un homme dédié à la communauté. »
Réactions au départ
Conseillers indépendants – L’an-nonce de ce départ a été faite aux membres du conseil de Prévost le 22 août, la veille de la parution d’un article sur le sujet dans le journal web Le Mirabel. Danielle Léger, conseillère du district 2, déplore que les membres du Conseil aient été informés de ce départ à la dernière minute. Elle rappelle par ailleurs que les conseillers élus s’engagent à siéger pendant quatre ans et dénonce les coûts de 30 000 $ que devront débourser les contribuables pour combler le poste vacant.
Même si des élections municipales générales se tiendront en novembre 2017, la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités stipule que « la vacance qui est constatée plus de 12 mois avant le jour fixé pour le scrutin de la prochaine élection générale doit être comblée par une élection partielle. »
En outre, l’article publié par Le Mirabel traitant du départ de M. Brunet rapporte des déclarations qui ont ravivé les tensions au sein du Conseil de Prévost. Gilbert Brunet y a entre autres déclaré qu’il y avait
« eu un complot contre le maire » en avril 2015 et que, lors du débat sur le budget en décembre dernier, il avait « fait des propositions et [il avait] été battu juste parce que ça venait de [lui]. [Il avait] seulement l’appui du maire. Pour augmenter les taxes, ils (les autres conseillers) ont dit vraiment n’importe quoi. [Il a] trouvé ça décevant et irresponsable ».
Les cinq conseillers indépendants ont répondu à ces déclarations par voie de communiqué. « Nous déplorons […] le fait d’utiliser de la désinformation pour attirer l’attention. C’est de la démagogie. Le citoyen est en droit d’avoir l’heure juste. […] Nous trouvons malheureux que le conseiller et le maire cherchent à ouvrir le parapluie en faisant endosser aux autres élus la conséquence de leurs décisions précipitées apportées en pleine séance budgétaire le 21 décembre dernier. Lors de cette séance, ils ont soumis deux résolutions, sans quele Conseil en ait analysé l’impact financier au préalable. Ils voulaient acquérir des terrains sans plan stratégique de développement. Est-ce responsable ? Leur façon d’agir est-elle respectueuse de la démocratie ? »
Renouveau prévostois – Paul Germain, président du parti du Renouveau prévostois, a commenté le départ de M. Brunet en disant qu’il ne reste maintenant plus personne dans l’équipe du maire et que celui-ci aura dorénavant de la difficulté à faire passer ses initiatives personnelles.
Élections partielles à venir
Le déclenchement des élections aura lieu le 23 septembre et les citoyens sont appelés aux urnes le 6 novembre.
Lors de ces élections, c’est Michel Morin qui représentera le parti du Renouveau prévostois. M. Morin est titulaire d’un baccalauréat en récréologie ainsi que d’une maîtrise en urbanisme, il a œuvré, pour l’essentiel de sa carrière, dans le monde municipal, soit comme consultant, soit comme employé municipal et il réside dans le district 3 depuis six ans. Le chef du parti, Paul Germain, a déclaré que « les citoyens de Lesage, de Terrasse des Pins et du Domaine des Vallons ne peuvent pas passer à côté d’un candidat comme celui-là. Il faut reconstruire Prévost, redonner un cœur à notre ville et cela commence par l’élection […] de Michel Morin. »
Quant au maire Germain Richer, il a dit être en réflexion. « Je suis de la philosophie de ne pas pousser, de ne pas tirer sur personne. Je prends mon temps », a-t-il déclaré au Journal, le 9 septembre dernier. Il cherche un candidat « indépendant d’esprit », « intègre et honnête » qui saura se mettre au service du citoyen.
La date limite pour le dépôt des candidatures de l’élection partielle du 6 novembre est le 7 octobre.