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Festival des mini-maisons
Alexandra Girard – Du 28 au 31 juillet, l’heure était à la découverte d’un mode de vie minimaliste lors de la deuxième édition du festival des mini-maisons à Lantier. Au programme, conférences, exposants, témoignages et visites pour en apprendre davantage sur tout ce qui entoure ces maisons version miniature.
Organisé par Habitat Multi Générations, le festival se déroulait sur le site même de l’éco-quartier de Lantier, Les Hameaux de la Source, présentement en construction. Déjà, 42 terrains ont été vendus sur les 100 disponibles, qui seront occupés de façon permanente dès le mois de septembre. Les Hameaux de la Source est un projet de développement domiciliaire durable (P3D) de 165 acres, où chaque hameau sera divisé en six lots privés avec, au centre, un espace d’aménagement collectif. D’ailleurs, il était possible d’aller jeter un coup d’œil aux travaux afin de percevoir les toutes premières mini-maisons qui s’y érigeaient.
Cette année plusieurs nouveautés attendaient les festivaliers, dont la possibilité de camper sur le site de l’évènement, mais également un nombre accru de mini-maisons qui pouvaient être visitées. L’énergie renouvelable et les matériaux recyclés étaient de plus à l’honneur chez les exposants qui prônaient l’importance d’un mode de vie écoresponsable. L’ébéniste et luthier Jonathan Hamelin, fondateur des Ateliers Hamelin, exposait quelques meubles magnifiques faits à partir de bois récupérés dans des lacs, par exemple.
Des visites pour s’immerger
Catherine Duval et Pascal Dubé – elle conceptrice designer, lui expert technique – présentaient sur place les différents modèles de mini-maisons qu’ils ont conçus sous leur entreprise, Ma maison logique. Épurées, minimalistes, ingénieuses, modernes et menues, de toilettes à composte, il était étonnant de voir l’efficacité de ces petits espaces allant de 350 à 750 pi2, construits en seulement 40 jours avec du bois local.
Gabriel Parent-Leblanc, 28 ans et biologiste de formation, offrait aux participants la chance de visiter sa mini-maison qu’il a érigée de ses propres mains. Après avoir passé deux hivers à y vivre, le jeune homme affirme sans hésitation que chauffer sa demeure ne lui coûte presque rien, en partie parce qu’il s’agit d’un petit espace très bien isolé, mais aussi parce qu’il a fixé des panneaux solaires sur le côté de sa maison, engendrant ainsi un chauffage solaire thermique, totalement naturel. Également fondateur de l’entreprise Habitations MicroÉvolution, Gabriel Parent-Leblanc se voue à transmettre sa passion pour les petits espaces en offrant des ateliers visant à outiller ceux qui souhaitent planifier et construire leur propre mini-maison. Toutes les formations se donnent au sein même de sa demeure, question de s’immerger complètement dans l’univers des tiny house!
« Je résume en une journée mes trois années d’expérience afin que les gens puissent partir leurs propres projets », a-t-il expliqué à tous ceux qui admiraient la beauté de son habitation. De plus, sa compagnie entreprend la vente de coquille extérieure de micro-maison sur roues, d’une grandeur de 156 pi2 pour 28 999,95 $. Soulignons que la grandeur d’une mini-maison se situe entre 350 et 750 pi2, tandis que celle d’une micro-maison est de 350 pi2 et moins.
Une idée qui fait son chemin…
S’adressant autant aux jeunes ménages qui n’ont pas beaucoup de moyens qu’aux personnes souhaitant une plus petite maison à prix abordable, les mini-maisons offrent une alternative accessible pour tous. Cette idée gagne en popularité d’année en année pour son côté économique et écoresponsable. La municipalité de Wentworth Nord, à 15 minutes de Saint-Sauveur, élabore d’ailleurs présentement le tout premier éco-quartier québécois de maisons conteneurs. Le projet Cumulus a été lancé cette année et offre aux intéressés des maisons conteneurs d’une surface minimale de 640 pi2 pour 62 000 $.
Changer son mode de vie pour plus petit, pourquoi pas? L’occasion rêvée de vivre mieux avec moins.