Piedmont appuie ses enfants

Une école de proximité pour les enfants de Piedmont

Louise Guertin – C’était les vacances à la Commission scolaire des Laurentides (CSL), mais pas pour les parents et les citoyens de Piedmont plus déterminés que jamais à faire valoir le droit de leurs enfants à une école de proximité à l’intérieur de leur communauté, service essentiel s’il en est un. Aux yeux des parents, des grands-parents, des citoyens de Piedmont et d’un peu partout, l’attitude fermée de la Commission scolaire est incompréhensible.

Lors de la Fête de la famille à Piedmont, le 6 août dernier, l’Association des parents et citoyens de Piedmont (APCP) avait un kiosque d’information et recueillait des fonds pour se donner les moyens d’ouvrir le dialogue et permettre à leurs enfants de continuer à fréquenter l’école primaire de Saint-Sauveur. Grâce à la générosité des commerçants et des citoyens près de 10 000 $ ont été amassés. « C’est un soutien de taille concret, tout comme les commentaires d’encouragement des personnes présentes à la fête », de dire M. Alexandre Beaulne-Monette.

L’administration de la CSL semble avoir rejeté très rapidement les propositions des parents qui ont cherché et proposé des alternatives réalisables sans perturber l’environnement d’apprentissage de leur marmaille. Dès le début, les parents ont demandé de reporter d’un an le transfert des enfants jusqu’à ce qu’un projet pédagogique particulier soit prêt et ouvert à tous les enfants de la MRC des Pays-d’en-haut, permettant aux parents, sur une base volontaire, d’envoyer leurs enfants à l’école Saint-Joseph de Sainte-Adèle.

Les parents ont demandé le maintien de la roulotte, au moins pour un an. Le temps de trouver des solutions socialement acceptables. Il semble que la CSL ait plutôt opté pour une stratégie de division. Ainsi on a accordé des dérogations à un certain nombre d’enfants (on avance le chiffre de 15, ce qui représenterait environ la moitié des enfants de Piedmont touchés par le transfert.). Cette dérogation coûte 650 $.

« C’est une solution inéquitable. Certains enfants paieront pour leur transport à Saint-Sauveur, d’autres pas. C’est beaucoup d’argent pour certains parents, » souligne Mme Frédérique Poirier. Les enfants partageront le même autobus jusqu’à l’école de Saint-Sauveur. Les enfants, dont les parents ne savaient pas ou n’ont pas obtenu de dérogation, devront embarquer dans un autre autobus et faire un trajet additionnel de 20 à 30 minutes. D’autres parents soulignent que la CSL en obligeant les parents à faire une demande de dérogation semble vouloir briser le mouvement d’opposition contre le déracinement des enfants à leur milieu naturel qu’est Saint-Sauveur.

La communauté appuie fortement les parents pour garder les enfants dans leur cadre naturel, celui de Saint-Sauveur/Piedmont. L’Association des Parents et citoyens de Piedmont prévoit d’autres étapes d’ici la rentrée scolaire pour faire entendre raison à la CSL. « On désire une solution « gagnant/gagnant ». La position actuelle de la Commission scolaire semble à l’opposé, rigide. Ce serait important de trouver une solution socialement acceptable pour le bien-être de nos enfants », de conclure Mme Poirier, une des porte-paroles de l’APCP.

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