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Guillaume Côté et les meilleurs danseurs du pays
Alexandra Girard – C’est une salle comble qui a accueilli chaleureusement ni plus ni moins que les meilleurs danseurs canadiens sur la scène du grand chapiteau du Festival des arts de Saint-Sauveur (FASS) le 10 août dernier. Guillaume Côté, directeur artistique du festival, ainsi que quelques danseurs du Ballet national du Canada ont livré une soirée où précision s’alliait à douceur et festivité.
Étienne Lavigne, directeur général du FASS, a affirmé en guise d’introduction au spectacle que « Guillaume Côté fera ce soir ce qu’il fait le mieux », c’est-à-dire danser. Avec grâce et douceur, Côté qui a été danseur étoile du Ballet national du Canada en 2004, est entré sur scène, accompagné de la très talentueuse Heather Ogden. En première mondiale, le duo a interprété The story of us, une création du chorégraphe Marcelo Gomes qui s’est inspiré de la réelle histoire d’amour entre les deux danseurs. À l’honneur, tendresse, jeux de regards complices, instants séducteurs et des pas empreints d’affection. Un moment romantique où deux corps se sont rencontrés avec douceur.
Le numéro suivant, Gunning Thunderbirds, malgré sa courte durée, a totalement envoûté les spectateurs. Sous le rythme soul de la chanson Your love will blow me away when my heart aches, Kathryn Hosier et Dylan Tedaldi ont entrepris une danse contemporaine fluide aux gestes langoureux et captivants. Mais c’est Boléro, numéro chorégraphié par Guillaume Côté, qui en a ébloui plus d’un. Une femme, habillée de blanc, entourée d’hommes, vêtus de noir, est entrée sur scène. Le Boléro de Maurice Ravel a retenti dans la salle, avec puissance, au moment même où les corps des cinq danseurs se sont entremêlés pour n’en former qu’un seul. La danseuse étoile Greta Hodgkinson dirigeait avec précision ses moindres pas pendant que les hommes, lui faisant la cour, la soulevaient dans les airs avec élégance. Les corps se sont ainsi suivis de façon exemplaire tout en s’unissant à l’intensité de la musique. Une danse indescriptible qui a été ovationnée durant un bon moment.
Guillaume Côté est ensuite revenu sur scène, mais cette fois-ci seul. Il a dès lors entrepris un solo de danse, extrait du numéro La belle au bois dormant, mettant tout en évidence ses qualités de danseur virtuose. Afin de terminer la soirée en beauté, la foule a pu assister à Dance me to the end of love, chorégraphié par Côté, qui a transporté les spectateurs dans un univers festif, drôle et complètement éclaté. Sous la forme de courts épisodes de danse, le numéro fusionnait de façon magnifique la musique de Leonard Cohen, avec toute sa profondeur, et les mouvements parfois humoristiques, parfois touchants des danseurs. Mention spéciale à Dylan Tedaldi qui a volé plusieurs fois la vedette avec son enthousiasme particulière et ses moindres gestes empreints d’une sensibilité rare.
Le spectacle s’est terminé sur une note festive où six danseurs réunis sur scène sautillaient avec allégresse, un moment de célébration pour le 25e anniversaire du festival.