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L’ultramarathon Pandora 24
Alexandra Girard – C’est dans une ambiance amicale que s’est déroulée le 23 juillet dernier le départ de la troisième édition de la course Pandora 24, à la gare de Prévost. Les participants ont couru un ultramarathon de 24 heures à travers un circuit montagneux au parc des falaises. Martin Coulombe, un des organisateurs de l’évènement, a accepté de nous expliquer les motifs qui poussent à se hasarder à un tel défi.
À chaque année, avec la participation du Comité régional pour la protection des falaises (CRPF), les organisateurs de la Pandora 24 entreprennent une levée de fonds visant à protéger le territoire de 16 km2 où se déroule la course. Plus de 20 000 $ ont été amassés cette année et serviront à acquérir de nouveaux terrains qui seront annexés aux 5 km2 déjà protégés. « Une fois les terrains achetés et annexés au parc, ils sont protégés à perpétuité. Cela garantit leur protection, mais aussi leur accessibilité », a déclaré Martin Coulombe, menuisier de profession et grand marathonien. Pour cette troisième édition, ce sont 96 coureurs, âgés entre 6 et 72 ans, qui ont participé.
La course débutait le 23 juillet dernier à 10 h et se terminait 24 heures plus tard. Lors du départ, les participants ont entrepris de courir avec enthousiasme le circuit de 10 km en montagne élaboré pour l’évènement dans le parc des falaises. L’objectif était de réaliser le plus grand nombre de boucles durant 24 heures, selon son propre rythme et ses propres capacités, a expliqué M. Coulombe. À chaque tour exécuté, les coureurs revenaient à la « zone Pandora », à la gare de Prévost, afin de se ravitailler et d’effectuer une pesée pour s’assurer de leur bon état de santé. « L’idée c’est vraiment d’y aller petit peu par petit peu », a ajouté l’organisateur. Tout se passe sans le moindre soupçon de compétition : « l’ambiance de la Pandora ne ressemble à rien. Il y a une fraternité unique, les gens s’aident et prennent soin les uns des autres », a-t-il soutenu.
Pourquoi courir durant 24 heures? À cela, Martin Coulombe répond qu’il s’agit d’une expérience singulière, de l’ordre de l’incroyable, qui permet d’aboutir à des résultats que l’on croyait inatteignables. Le fait de reprendre des forces à la « zone Pandora », après chaque boucle de 10 km, donne assez d’énergie aux participants pour poursuivre la course durant un temps qui leur semblait irréalisable. Lors de la Pandora 24, tout le monde se surpasse, en respectant ses limites, a affirmé celui qui a couru 80 km cette année et 120 km l’année dernière. De plus, courir 24 heures permet de devenir plus fort autant du côté physique que mental, « mais il y a aussi quelque chose qui se passe au niveau spirituel », a témoigné l’organisateur. En effet, les coureurs expérimentent à travers cette course une sorte de communion avec la montagne, car à force d’y courir jusqu’aux petites heures du matin, ils deviennent en quelque sorte complices de la nature qui les entoure.
Il y a d’ailleurs un volet jeunesse qui permet aux plus jeunes d’expérimenter ce défi de taille, capable d’offrir « un ancrage profond et positif qui change une vie ». Depuis la toute première édition de la Pandora 24, il n’y a eu aucune blessure. Un exploit en soi lorsqu’on voit les résultats de l’édition 2016 : Benoît Beaupré a terminé premier chez les hommes avec 160 km parcourus en 27h34. La Pandora 24 offre en effet l’option « 32 heures » pour ceux qui souhaitent accomplir une série de 16 boucles. C’est Brenda Branch qui est arrivée première du côté des femmes.
Le 18 février prochain se tiendra l’édition de la Pandora -24, pour ceux qui n’ont pas peur du froid, et le 22 juillet 2017 aura lieu la quatrième édition de cet évènement qui dépasse l’entendement.