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Le 20 juin dernier, lors de la séance ordinaire du conseil municipal, le nouveau maire de Sainte-Adèle, Robert Milot, et ses conseillers ont informé les citoyens que le dossier judiciaire impliquant le groupe Lupien était loin d’être terminé.
Durant la période de questions, plusieurs citoyens ont clamé être contrariés par la tournure des évènements. « Cela fait maintenant dix ans que ce dossier perdure et c’est 200 000$ par année que les résidents de Sainte-Adèle paient avec leurs taxes pour les frais d’avocats. Il y a autre chose à faire avec cet argent », a déclaré M. Dubé, citoyen de Sainte-Adèle âgé de 86 ans.
Rappelons que le dossier de la croix, à présent nommé le dossier Lupien, est un litige concernant Marc Lupien, résident de Sainte-Adèle, dont la demeure se situe à l’endroit même où s’érige la croix emblématique de la municipalité. Or, depuis plusieurs années, M. Lupien conteste le droit de passage permettant aux employés municipaux de faire l’entretien de la croix. En août 2014, un jugement favorable à la Ville avait été rendu octroyant ainsi à Sainte-Adèle le droit d’accéder en toute liberté à la croix adéloise, se dresant à quelques mètres de la villa de M. Lupien.
Aucune concession, plus de poursuites
Ce jugement favorable à la municipalité de Sainte-Adèle renfermait plusieurs conditions qui n’ont pas été respectées, selon M. Lupien. Celui-ci refuse d’ailleurs de se soumettre au verdict ce qui le positionne, à présent, en outrage au tribunal. Le procès se poursuivra ainsi à l’automne, a ajouté le maire, désolé.
De plus, Robert Milot a précisé avoir rencontré M. Lupien à la fin du mois de mai, lors d’une Conférence de Règlement à l’amiable (CRA), un service offert par la Cour du Québec, où les deux parties ont tenté de résoudre le litige dans un cadre informel. Toutefois, malgré une offre très généreuse et les efforts du maire à trouver un terrain d’entente, « Lupien a refusé et n’a donné aucune concession », a-t-il souligné.
Huit nouvelles poursuites s’ajoutent au dossier devant la Cour supérieure visant treize personnes, des élus ou des employés de la Ville, et trois successions. Marc Lupien et le groupe Lupien, c’est-à-dire sa conjointe Lise Proulx et des compagnies leur appartenant, demandent une somme totalisant 6,5M$. « La Ville se fait poursuivre, on n’a pas le choix de se défendre », a dit M. Milot.
Pour une action citoyenne
« Ces huit dossiers devant la Cour supérieure sont sous le contrôle de M. Lupien qui, seul, a le pouvoir d’y mettre fin », a ajouté le maire. En ce sens, une brave citoyenne, Mme. Poirier est intervenue afin de clamer qu’il serait possible d’agir ensemble, tous les citoyens unis par ce même désir de voir « M. Lupien abandonner ses poursuites », afin de le rencontrer pour lui signifier le mécontentement de la population. L’idée d’une action citoyenne n’a certainement pas déplu à la salle qui a applaudi haut et fort cette initiative pleine d’espoir.