Accès à l’île Benoît

Photo : Jean Massé; La salle était bondée pour la consultation pour le projet d’accès à l’île Benoit

Consultation publique

Rodolphe Girard – Une consultation publique pour le projet d’accès à l’eau de l’île Benoît s’est tenue le samedi 7 mai. En ouverture d’assemblée, la mairesse a souhaité la bienvenue à monsieur Tom Mulcair, chef du NPD à Ottawa et ancien ministre de l’Environnement du Québec, qui a une propriété au lac Ouimet. La salle du conseil n’était pas assez grande pour accueillir toutes les personnes intéressées par le sujet dont 90 % étaient des riverains du lac Marois.

Selon Mme Laroche, il est impensable qu’il n’y ait pas un endroit accessible à l’eau pour ses citoyens. Le projet pilote comprend un quai d’environ 142 pi2, une rampe pour embarcation, une passerelle de bois qui encadre le site avec un banc pour le repos et la contemplation de la nature. Il y aura présence d’un gardien pour la sécurité de 9 h à 17 h et un service de location de canots et de kayaks qui seront la propriété de la Municipalité. Le stationnement automobile sera celui du centre communautaire, ce qui pourra prévenir tout embouteillage près du site, le tout en conformité avec notre contrat d’assurance-responsabilité.

Cette ouverture pour la démocratisation d’accès au lac Marois, le joyau des plans d’eau de Sainte-Anne-des-Lac, ne s’opérera pas sans heurts, il n’y a qu’à voir l’amalgame d’opinions diverses à partir du syndrome « pas dans ma cour », jusqu’au prétendu bien-être général de la population.

Opinions émises durant la rencontre

Pour – Le refus de ce projet est un retour en arrière de 40 ans. Depuis que René Lévesque a permis l’opération « déclubage » des territoires de chasse et de pêche, tous les Québécois ont accès au lacs du Québec pour des activités comme la pêche, la chasse et autre loisir, autrefois réservées à l’élite.

Pour l’ABVLACS, ce n’est que justice sociale et il faut miser sur le respect et la bonne foi des gens.

Les résidents du lac Marois et leurs trente et une servitudes d’accès sont aussi responsables de leur lac et de leurs invités.

Un commentaire : je demeure à Sainte-Annes-des-Lacs et je suis obligé de me rendre à Sainte-Agathe avec mon bateau à voile, alors qu’on pourrait utiliser les nouvelles installations pour naviguer sur le lac Marois.

Contre – Ce projet ne va laisser que déchets, embouteillage et circulation excessive.

Un milieu humide est un terrain non propice à ce genre de projet.

Il y a quatre sanctuaires pour des oiseaux et ils risquent d’être endommagés.

On craint un envahissement de gens non résidents comme « des étrangers (sic) » de Laval et Montréal.

On met en doute le slogan de la municipalité « La nature à l’état pur ».

Ce projet pilote a reçu l’appui de tous les membres du Conseil, à l’exception de Sylvain Harvey. Selon la mairesse, le projet est bien ficelé, mais il ne serait pas pour autant irréversible.

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