Les trois accords
La joie d’être sur scène (et dans la salle)!

Photo : Joanis Sylvain; Pierre-Luc Boisvert, Alexandre Parr, Charles Dubreuil et Simon Proulx du groupe Les trois accords, encadrent notre journaliste Lyne Gariépy.
Lyne Gariépy
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Lyne Gariépy – Les trois accords se sont fait une place de choix dans le milieu de la musique, ainsi que dans le cœur des Québécois, depuis la sortie de leur album gros mammouth, en 2003. Avec leur succès Hawaïenne, ils ont établi la base de leur style : une musique rythmée, rock aux accents punk (ou country), avec des textes décalés. Le groupe récidive avec leur plus récent album joie d’être gai, qu’il promène en spectacle un peu partout au Québec. Ils étaient de passage le 12 mars dernier, à Saint-Jérôme. Une présentation En scène.

S’ils ne sont plus à présenter en tant que groupe, une présentation individuelle est toujours de mise : Simon Proulx (voix-guitare); Alexandre Parr (guitare-voix); Pierre-Luc Boisvert (basse), ainsi que Charles Dubreuil (batterie) forment le groupe, originaire de Drummondville. Les trois accords a été fondé en 1997, par Simon Proulx et Olivier Benoit, alors qu’ils fréquentaient la polyvalente, afin de participer à un spectacle musical du midi. Les membres actuels font tous partie du band depuis au moins 2001.

Le 12 mars dernier, Les trois accords nous ont présenté plus de 20 morceaux. Les chansons venaient de chacun des albums. Que ce soit la pièce titre du dernier album, Joie d’être gai, de celui d’avant, J’aime ta grand-mère, ou encore celui le précédant, Dans mon corps, ce ne fut que des succès, les uns après les autres. Un best of des 12 dernières années et de leurs six albums. Et c’est à cet instant qu’on se rend compte à quel point ils sont prolifiques. Que des succès radiophoniques. Ce qui est un exploit, considérant qu’au départ, leurs pièces n’étaient pas ce qu’il y a de plus commerciales.

Si à la radio ils sont divertissants, sur scène ils sont aussi captivants. Les gars nous démontrent d’ailleurs leur sens de l’humour et de l’absurde dès le départ, en commençant par le rappel ! Une touche originale et qui leur va vraiment bien ! Leur énergie est électrique, et la rythmique est envoûtante, nous rappelant parfois le punk, tantôt le new-wave, comme pour la pièce Bamboula. Leurs chansons sont entraînantes, nous donnant l’envie de nous lever et de bouger, ce que plusieurs ont fait. Les fans pouvaient aussi participer sur scène; après s’être inscrits sur leur page Facebook, on pouvait par exemple devenir choristes pour une chanson.

Bref, un spectacle qui vaut le déplacement. D’ailleurs, malgré une grande couverture du territoire québécois en tournée, les gars ont reçu la visite d’admirateurs venant d’un peu partout lors du spectacle de Saint-Jérôme, dont certains de l’Ontario. Ils ont des fans fidèles et ils le leur rendent bien, prenant le temps de rencontrer tous ceux qui le désirent après le show.

J’ai eu le plaisir d’assister à leur test de son, avant le spectacle, et d’avoir une entrevue avec le chanteur- guitariste et auteur Simon Proulx. La voici.

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Le chanteur, guitariste et auteur Simon Proulx.

Le premier spectacle auquel tu as assisté ? – Milli Vanelli. Mais j’étais très jeune, j’étais en 4e ou 5e année.

Le dernier spectacle auquel tu as assisté ? – Franklin Electric, un groupe hindi de Montréal (en spectacle le 6 mai à Sainte-Thérèse : NDLR).

Le premier album que tu as acheté ?– J’étais vraiment petit quand j’ai reçu la bande sonore du film Rocky 4. Mais le premier album que j’ai acheté moi-même, c’est Let’s go, de Rancid.

Dernier album que tu as acheté ou téléchargé (légalement) ? – L’album More than any other day, du groupe montréalais Ought.

Quels sont les artistes qui t’ont influencé musicalement ? – La scène punk des années 80-90, le new-wave… Dans certains morceaux, je retrouve des mélodies qui me rappellent The Cure ou Indochine… que j’aime beaucoup pour leurs mélodies qui fonctionnent. J’aime aussi The Strokes. La vague de Revival punk des années 2000 m’a aussi influencé, tout comme le hardcore des années 80. Le premier album de Mara Tremblay m’a aussi montré que le country pouvait être « hot ». Et pour les textes, Paul et Paul fut une inspiration pour le côté drôle et absurde.

Avec qui aimerais-tu partager la scène ? – On a déjà eu la chance de partager la scène avec Renée Martel, lors du festival d’été de Québec, en 2013. Ce fut un honneur, et ça m’a touché, sincèrement.

La chanson que tu aurais aimé écrire ? – N’importe quoi de Richard Desjardins. C’est poétique. Mais comme je te disais tantôt, quand j’entends une mélodie qui marche, qui est super efficace, peu importe le genre, qu’elle soit sugar-pop ou autre, je l’apprécie.

Une chanson qui te rend heureux, qui te fait sourire ? – L’amour passe à travers le linge, du groupe Avec pas d’casque. Écrite par Stéphane Lafleur, qui est originaire de Saint-Jérôme d’ailleurs.

Une chanson qui te fait pleurer ? – Il n’y a pas d’amour heureux, de Georges Brassens.

La fois où tu as eu l’air le plus fou ?  – Ça ne m’est pas encore arrivé, mais j’ai une phobie. Celle de me présenter sur scène, un morceau de salade coincé, bien visible, entre mes dents, que personne ne me le dise, et de le voir sur écran géant !

Ta plus grande fierté ? – Le parcours qu’on a fait en tant que band. Qu’on soit resté ami, et qu’on ait encore du plaisir ensemble. Quand on a des journées de repos, après une semaine, je me surprends à les appeler, juste comme ça.

Merci. Les trois accords seront en spectacle le 29 avril, à Sainte-Thérèse; et le 20 mai, à Sainte-Agathe.

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