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Les coupes répétées et drastiques dans le milieu culturel entraîneront-elles la fin des Jardins du précambrien, un organisme sans but lucratif qui chaque année depuis 20 ans attire des milliers de visiteurs avec sa programmation artistique originale?
L’édition 2016 du symposium a été annulée faute de fonds.
Un groupe d’artistes liés aux activités des Jardins du précambrien ont récemment lancé un cri du cœur. Ils craignent que les coupures budgétaires des dernières années dans le domaine des arts tant au niveau provincial que fédéral ne sonnent le glas de cette institution qui, depuis 1995, met en valeur l’intégration de l’art et de la nature.
Les Jardins du précambrien sont situés à Val-David sur une propriété de 50 acres parsemée de rochers du précambrien. Cette propriété, acquise par l’artiste québécois de renom, René Derouin, a été aménagée de quatre kilomètres de sentiers. Pour mettre en valeur ce vaste territoire et le préserver, l’institution fondée par M. Derouin organise depuis 20 ans un symposium estival qui allie l’art et la nature. Des artistes des trois Amériques y ont été invités à créer des œuvres in situ qui répondaient à un thème particulier. Les visiteurs pouvaient parcourir les sentiers et y découvrir des œuvres originales en plus d’assister à des conférences, des tables rondes et des entrevues publiques qui encourageaient les échanges avec des artistes, des poètes, des géographes, des romanciers, des musiciens et des cinéastes.
Cet événement d’envergure internationale a attiré des milliers de visiteurs et a été un apport économique majeur en offrant entre autres plusieurs emplois permanents et saisonniers. On estime que l’entreprise a eu des retombées de deux millions de dollars pour la région.
Malgré tout, l’édition 2016 du symposium a été annulée faute de fonds. Bien que les Jardins du précambrien ont multiplié les initiatives pour trouver du financement dans les dernières années et que René Derouin y ait investi des fonds personnels, le soutien financier essentiel des institutions publiques est devenu insuffisant et incertain. Son avenir est maintenant compromis.