Conseil de Prévost Janvier 2016

 Yvon Blondin – Séance ordinaire du conseil municipal du lundi 11 janvier 2016 à 19 h 30. Début d’année, pour notre conseil, comme celle qui vient de se terminer, dans un certain brouhaha ou tout un chacun se lance le blâme. La pomme de discorde touche le taux de taxation foncière qui sera appliqué pour l’année 2016 . 

Petit retour sur l’événement

Lors de la réunion extraordinaire du conseil le  21 décembre, le conseiller Brunet a présenté un amendement lors de l’adoption des prévisions budgétaires visant à abaisser de 3¢ le taux de taxe foncière prévu au budget 2016, le faisant passer  de 68¢ à 65¢ du 100$ d’évaluation. Cette résolution appuyée par le maire Richer a reçu l’appui de trois conseillers.

Le problème selon le conseiller Badertscher, est que tout le conseil avait travaillé pendant trois mois sur le budget et que la proposition d’une baisse du taux de 3¢ a été présentée en amendement sans que personne n’ait pu  évaluer la portée d’une telle décision sur le budget.

Un peu plus tard dans la même rencontre le conseiller Badertscher a présenté un amendement ramenant à 68¢ le taux de taxation, car le greffier avait ramené les taux en conformité avec l’amendement sur les prévisions budgétaires. L’amendement a été voté par cinq conseillers considérant qu’on ne pouvait modifier ledit règlement sans conséquence sur l’équilibre budgétaire. Difficile de comprendre ce qui a motivé les conseillers Leroux et Paquette à voter en faveur des deux amendements contradictoires. Qu’est-ce qui a motivé le maire et le conseiller Brunet a présenter l’amendement lors de l’adoption des prévisions budgétaires plutôt que durant les trois mois de préparation du budget?

Selon le conseiller Brunet, suite au nouveau rôle d’évaluation foncière pour les années 2016 à 2018, les cartes doivent être rebrassées ; si le taux demeure à 68¢/100 $, celui-ci prétend que les titulaires de 1869 comptes de taxes (37 % de l’ensemble) subiront une hausse variant entre 150 $ et 700 $ an-nuellement ; si le taux passe à 65 ¢/100 $, comme le désire ce dernier, au moins 1 000 des 1 869 comptes visés ne subiront pas de hausse.

Pour le conseiller Bordeleau, le budget a été adopté par tout le Conseil le 21 décembre et si baisse il y avait, elle ne serait retournée aux citoyens qu’en 2017. Le 3¢ litigieux représente 389 000 $ dans le budget de la Ville : le groupe des cinq conseillers soutient que cette baisse est inapplicable sans affecter les services offerts aux citoyens.

Réaction de citoyens

Monsieur Yvan Bernier, de la rue des Anciens, avance que depuis le début de sa retraite son pouvoir d’achat a fondu de 30 % et certains avancent 40 % ; c’est pour ces raisons que le conseil doit travailler d’arrache-pied pour qu’il n’y ait aucune augmentation de taxe, selon lui.

Monsieur Guy Boulay, du Clos Saint-Urbain a fait référence au programme électoral des élus en 2014 qui s’engageaient à une baisse de taxe. Un autre chapitre à cette saga se déroulera le lundi 18 janvier 2016 à 19 h 30 à la salle Saint-François-Xavier où monsieur Richer présentera son plan de compression des dépenses et tentera de le faire adopter pour ramener le taux à 65 ¢/100 $. Il faut noter que tous les directeurs de services de la Ville ont déjà été mis à contribution pour réduire de 500 000 $ les dépenses dans le présent budget, si on peut le dire dans le gras (ou dans l’os). La contribution du gouvernement du Québec qui a été réduite de 700 000 $ pour 2016 (austérité oblige) n’est pas étrangère à toutes ces tribulations. Ah oui ! pendant la discussion, monsieur Richer a traité monsieur Baderstcher d’ignorant, il n’en fallait pas moins pour qu’à la fin de la séance, une motion de blâme fût votée à l’endroit du maire Richer. Rien de rassurant pour les 21 mois qu’il reste à notre conseil.

Gestion réglementaire

La Ville procédera à un emprunt de 435 700 $ pour l’achat d’une rétrocaveuse (pépine) ainsi que l’achat d’un camion et d’une remorque pour compléter le tout.

Module – Gestion des contrats

Le contrat d’assurance générale 2016 pour la Ville a été accordé à la compagnie MMQ pour la somme de 109 700 $.

Un autre contrat pour l’entretien et le soutien informatique a été renouvelé, nous parlons ici de la firme DG Solution pour le montant de 36 120 $.

Questions du public

Monsieur Guy Roy, rue Fred, ce citoyen résident du lac Écho avance que l’entreprise Lake effectue un très bon déneigement dans ce secteur, mais vu la faible largeur des rues, l’épandage du sable se retrouve en bonne partie dans les bancs de neige et demande qu’une solution soit trouvée à ce problème.

Pour faire suite à la proposition de la conseillère Léger d’enregistrer par audio les assemblées du conseil, le citoyen Yvon Blondin revient sur l’idée de présenter les séances du conseil sur Internet comme le font entre autres les villes de Saint-Hippolyte et Sainte-Agathe, en espérant que l’idée fasse son chemin…

Séance extraordinaire du conseil municipal du lundi 18 janvier 2016 à 19 h 30

Pour cette séance, les membres du conseil ont fait fi à plusieurs moments du décorum que réclame l’auguste assemblée. L’atmosphère n’a pas dérougi avec des volées de chiffres où on se croyait dans un labyrinthe monétaire où les deux factions n’étaient pas prêtes à laisser du lest. L’amendement au budget qui ramène le taux de taxation de 65 ¢ à 68 ¢ fut voté et accepté par le groupe des 5. Une partie du surplus de l’année 2015 de l’ordre de 1 159 000 $ fut affectée au budget 2016 pour équilibrer ce dernier, il s’élèvera à 16 348 415 $. Le conseiller Bordeleau avance qu’un coussin de 500 000 $ est gardé en réserve. Monsieur Richer avait présenté des tableaux de simulation qui soutenaient qu’un taux de 65 ¢ était viable, mais l’opposition a raillé cette présentation la qualifiant de ridicule. Une chose est sûre, la Ville est entrée en période de décroissance et boucler les budgets sera de plus en plus ardu; à titre d’exemple, la taxe de mutation ou de Bienvenue rapporta en 2010 : 1 200 000 $, en 2014 ce montant avait fondu à 650 000 $, mais à aucun moment nous avons entendu de la table du conseil que des coupes significatives allaient être effectuées pour soulager les payeurs de taxes… Plutôt inquiétant ! Monsieur Louis Charbonneau, rue Principale, demanda à monsieur le maire des informations sur les états financiers de la Ville en général ce que monsieur Richer n’a pu lui donner sur-le-champ ; selon ce citoyen, il est très ardu d’avoir quelque chiffre que ce soit découlant de l’hôtel de ville.

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