Prévost Gatineau en Kia électrique
Les péripéties de Bélou

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Bonjour, les amis, j’ai pris quelques jours pour décanter et figurer, dans quel angle je vous ferais mon récit. Finalement, commençons par le commun samedi matin 8 h 30, chargement. Donc, départ de Prévost terme, la Kia électrique Béger à bloc dans tous les sens du bélouga, Bélou pour les intimes, 100% de batterie, remorque et porte-bagages bien remplis. Il fait très beau, vent sud-sud-o ouest presque nul. Ah oui! nous nous rendions au Festival du Recycl’art de Gatineau à laquelle participait Ginette Robitaille, ma conjointe. Les artistes invités devaient utiliser des matériaux recyclés, chaque artiste y transmettant un message signifiant. Trajet choisi, la route 158 puis la 148 jusqu’à Gatineau, 170 km.

Roch Lanthier

Comme plusieurs de mes amis Facebook l’ont deviné, les kilomètres tombent beaucoup plus vite que prévu, il faut si nous voulons nous rendre, prendre une charge (électrique) à Montebello. Pas facile à trouver cette borne et à notre arrivée une Volt est branchée ! Il est 10 h 30 quand finalement la borne se libère, la pression monte, car nous devons être à destination pour midi, faire l’installation de l’œuvre, et être prêts pour le vernissage à 14 h, ça semble déjà une impossibilité.

Heureusement le site est magnifique, on s’installe dans un petit kiosque au bord de la rivière pour relaxer et prendre notre goûter. Retour à la voiture vers midi trente avec assez de charges pour compléter notre périple.

Où se brancher ?

Ginette Robitaille et sa sclupture « Anneaux planétaires » réalisée avec du bois récupéré de bobines de fil électrique, prélevé dans un conteneur à déchets et exposée dans le parc du Ruisseau de la Brasserie, dans le cadre du Festival du Recycl’Art de Gatineau.

Ginette Robitaille et sa sclupture « Anneaux planétaires » réalisée avec du bois récupéré de bobines de fil électrique, prélevé dans un conteneur à déchets et exposée dans le parc du Ruisseau de la Brasserie, dans le cadre du Festival du Recycl’Art de Gatineau.

Les retards s’accumulent et à notre arrivée, le vernissage est commencé. On nous permet tout de même d’entrer sur le site avec le véhicule pour faire notre installation. Pour la discrétion c’est raté. Bon maintenant, pendant que Ginette s’occupe des mondanités, je me mets à la recherche d’une autre borne pour le retour. Il y en a deux à la Maison des Citoyens à plus ou moins 30 minutes de marche de l’endroit ou nous sommes. Je dois dire que je n’ai pas de cellulaire pour vérifier si les bornes sont disponibles. À mon arrivée, les deux bornes sont occupées, dont une par une Leaf noire avec une vignette de stationnement gratuit de Saint-Jérôme. C’est vraiment bien de constater qu’il y a plus de voitures électriques, mais là, y en a une de trop!

J’abandonne Bélou sur place avec la remorque et après avoir remonté la roue avant de mon vélo, je pars à la recherche d’un bar où nous devions nous retrouver en compagnie des autres sculpteurs. Je n’ai aucune idée de la direction à prendre : tout ce que j’ai, c’est une petite carte avec le logo de la brasserie et une inscription qui dit « Une bière gratuite » que je montre aux passants…

Je suis en sueur, j’ai les mains sales, un vieux vélo, les cheveux en bataille (certains diront comme d’habitude), je vous laisse imaginer les regards des gens que j’aborde pour leur demander mon chemin. Plusieurs ne me laissent même pas les approcher, en me disant qu’ils n’étaient pas de la région ou qu’ils ne parlaient pas français en se détournant rapidement. C’est finalement trois jeunes à une terrasse qui m’ont informé très gentiment, merci, les amis.

Enfin arrivée au bar, Ginette n’y est pas. Grrrrr, quelqu’un qui la connaît m’informe qu’elle est restée au parc à discuter avec d’autres artistes. Le temps file, je ne sais plus quelle heure il est et la voiture n’est toujours pas branchée. Je retrouve enfin ma douce et nous repartons en direction de la voiture. La Leaf est chargée et elle a été déplacée, oufff ! On détache la remorque et on branche Bélou. Il est plus ou moins 18 h; on en profite donc pour souper dans un petit resto pas très loin et sympathique.

Le retour

Deux heures et demie plus tard, nous retrouvons Bélou qui elle aussi a été gavée à satiété. À la sortie du stationnement, nous étions fébriles à la pensée d’appuyer sur le bouton « Maison » du GPS de la voiture. Ho, grosse chaleur, la direction qu’il nous donne est exactement dans le sens opposé du chemin que nous croyons devoir prendre, mais en regardant la boussole ça indiquait « nord-est » c’est par là qu’on veut aller, on se détend ! Puis « pitonnage » de la prochaine borne pour compléter notre retour, elle se trouve à Saint-André d’Argenteuil, sur la rue de la Mairie. Arrivés sur place, nous sommes dans le stationnement d’une Caisse populaire et la seule prise qu’il y a, c’est une 110 volts; là, c’est la nuit, personne autour, découragement. Ginette, dans sa grande sagesse, décide de vérifier le numéro civique de la borne que nous cherchions. Elle avait raison, nous étions à quelque cent mètres de la borne du Circuit électrique, qui, par bonheur est inoccupée. Que reste-t-il à faire dans ces cas-là ? Aller au dépanneur acheter des chips et de la Rootbeer, puis se taper un petit roupillon ! Nous sommes rentrés chez nous à trois heures du matin, fourbus et un peu frustrés de m’être fié à des essais incomplets qui ont eu pour conséquence tous ces retards. Au final, la consommation d’énergie au 100 km pour tirer une remorque est de 5 kw et non de 500 W, c’est dix fois plus, et les bornes rapides manquent énormément (BRCC). Puis, en réponse à ceux qui m’ont demandé si je referais le même choix si j’avais à acheter un nouveau véhicule maintenant, la réponse est oui sans équivoque, mais avec la prise BRCC (borne de recharge à courant continu) de 400 volts et plus qui ne sont pas encore admissibles au programme de subvention de Québec.

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