Les saynètes historiques
Ce nouveau Prévost, il va falloir le bâtir

Isabelle Neveu

En janvier 1973, les villages de Shawbrige, Prévost et Lesage fusionnent pour ne former qu’une seule municipalité: la ville de Prévost. Cette bribe d’histoire, qui semble fort lointaine pour plusieurs résidents, est abordée dans le cadre des saynètes historiques de Prévost. De retour cet été pour une deuxième édition, l’activité culturelle réserve à son auditoire un véritable saut dans le temps, permettant de découvrir de multiples traces du passé. 

La première représentation des saynètes historiques, coécrite par Gleason Théberge et Guy Thibault, a eu lieu le 4 juillet derpage3_bnier à la gare de Prévost, devant un public intéressé à en apprendre davantage sur l’histoire de la municipalité. Deux courtes pièces de théâtre d’une quinzaine de minutes, intitulées La femme qui dérange et Le nouveau Prévost, se sont succédées, racontant des souvenirs de la période qui a précédé et suivi la fusion municipale (1972 à 1978).

Dans chacune des saynètes, trois personnages se lancent la réplique, dont le notaire et l’agente de com  munication que le public retrouve au cœur des deux récits. S’ajoute à eux, un barbier et un enseignant d’histoire au collégial. Les comédiens Alexandre de Jocas, Francis Ranger et Jeanne Roux-Côté interprètent avec brio et complicité ces rôles. Devant le jeu des comédiens, le public est alors plongé dans l’ambiance des années 70.

La femme qui dérange relate certaines tensions qui régnaient avant la fusion municipale entre les résidents des trois villages. La place des femmes y est également abordée, soulignant leurs combats et l’émancipation qu’elles ont visée à l’époque.

page3_cLe nouveau Prévost explore la période suivant la fusion municipale, alors que les résidants de la nouvelle ville doivent trouver une façon d’accommoder tout le monde. « Ce nouveau Prévost, il va falloir le bâtir, lui donner une allure moderne, dépolluer la rivière par exemple, s’occuper de garder un peu de forêts naturelles et créer des liens entre les gens des trois villages, s’est exclamé le personnage féminin de la saynète. Longue vie au nouveau Prévost !»

Un travail de collaboration

Depuis le mois d’avril, Gleason Théberge et Guy Thibault travaillent à la rédaction des saynètes, qu’ils ont notamment réalisées à l’aide de témoignages recueillis auprès de Marie Morin, Patrice Savard et Patrice Lesage. La conception de ces courtes pièces de théâtre a été un véritable travail de collaboration, puisque les deux auteurs se sont consultés à plusieurs reprises et ont fait appel aux comédiens pour tenter de créer des personnages intéressants et crédibles.

Les auteurs constatent que l’histoire de la municipalité n’a actuellement pas été rédigée. « Il y a des morceaux ici et là, mais aucun document », expliquent-ils. Ils soulignent les quelques projets qui retracent le passé de la ville : le circuit patrimonial, une série de photographies historiques affichée au Faubourg de la station de Prévost ainsi qu’une chronique à ce sujet dans le Journal local. « Ce que l’on souhaite inconsciemment, explique Guy Thibault, c’est de donner envie à quelqu’un qui a assisté à nos saynètes de fouiller et de peut-être un moment donné décider d’écrire l’histoire de Prévost. »

D’autres représentations de cette animation historique – qui s’inscrit dans le cadre d’une entente de développement culturel entre la Ville de Prévost et le ministère de la Culture et des Communications – auront lieu le 18 juillet, le 1er août, le 22 août et le 26 septembre prochain, à 13 h 30, à la gare de Prévost.

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