Un déversement inconnu sur ses affluents

Pont Gerard-Boisclair
Salle de Nouvelles
Les derniers articles par Salle de Nouvelles (tout voir)

Grâce à des données provenant du ministère de l’Environnement (MDDEP), le Journal a appris qu’un taux anormalement élevé de coliformes fécaux a été repéré à la hauteur de Saint-Sauveur, le 11 août 2009. Trois cours d’eau, qui sont séparés entre eux par quelques kilomètres de distance, ont été pollués par une source inconnue, et cela, la même journée.

L’échantillon d’eau a été effectué sur la rivière à Simon, près du pont de la montée Filion, à Saint-Sauveur. À ce point d’échantillonnage, les analyses ont révélé 2400 UFC/100 ml, soit douze fois plus que la limite de 200 UFC/100 ml, recommandée pour la baignade; sur ce cours d’eau, la moyenne est de 57 UFC/100 ml. Au Grand Ruisseau, près de la montée du Moulin à Saint-Sauveur, c’est plus de 6000 UFC/100 ml, soit trente fois plus que la limite, qui ont été analysés; la moyenne est de 60 UFC/100 ml. Près de Sainte-Adèle, dans un ruisseau croisant l’autoroute 15, l’échantillonnage d’eau a révélé la présence de 700 UFC /100 ml, soit trois fois et demie la limite; la moyenne observée dans ce cours d’eau est de 87 UFC /100 ml. Rappelons que la baignade est proscrite à 200 UFC /100 ml et qu’à 1000 UFC/100 ml, toute activité sur l’eau est proscrite.

Le Journal a contacté la directrice d’Abrinord, Mme Isabelle Marcoux, afin de déterminer les causes probables de ce déversement exceptionnel. «Ces données sont frappantes », répond sans équivoque cette dernière. Cependant, la directrice de l’organisme ne peut pas affirmer avec certitude la cause qui relie ces trois événements. Toutefois, «il y a eu de la forte pluie la veille et le matin, partout dans le bassin versant.»

Habituellement, de fortes pluies occasionnent des déversements d’eau d’égout sans traitement dans un cours d’eau. Ce sont les surplus que ne peuvent traiter les usines d’épuration. Donc, il n’est pas étonnant de rencontrer dans la rivière du Nord, une quantité importante de coliformes fécaux lors d’une journée pluvieuse. Cependant, aucune usine d’épuration n’est présente sur le Grand Ruisseau ainsi que du cours d’eau croisant l’autoroute 15.

À la hauteur des municipalités de Saint-Sauveur, Piedmont et Sainte-Adèle, les sources de coliformes fécaux dans les cours d’eau proviennent essentiellement d’une usine d’épuration ainsi que d’un champ d’épuration. «Par contre, Abrinord ne peut pas interpréter plus loin que ça. […] Le seul dénominateur commun, c’est la météo. »

Quant aux actions entreprises par Abrinord, Mme Marcoux nous indique que depuis juillet 2010, les résultats des dixsept stations sont mis en ligne sur le site web de l’organisme, dont le Grand Ruisseau et la rivière à Simon. « Abrinord fait un travail de « débroussaillage ». Par la suite, on pourra vérifier et étudier les signaux d’alarme.» Avant l’implantation du programme de l’organisme, rappelons que les données de la rivière du Nord n’étaient accessibles qu’un an après la prise de l’échantillon.

print