Pour l’avenir que je souhaite

Un point de vue sur l’élection d’un préfet à la MRC PDH

Louise Guertin – Voter c’est exercer son libre choix. C’est choisir un candidat qui représente le plus possible mes valeurs et contribuera à créer de la richesse pour tous, à « emmieuter » notre communauté par le biais de l’éducation et du développement durable. La qualité de vie passe aussi par la lutte contre l’exclusion sociale et par la promotion de la culture.

Notre MRC est l’une des 14 (sur 87) dont le préfet est élu au suffrage universel. Quand ils se présentent au conseil de la MRC, les maires en deviennent les membres et avec le préfet sont appelés à prendre des décisions favorables à l’ensemble des citoyens de ses dix municipalités.

Les responsabilités de la MRC sont multiples. Parmi celles-ci : l’aménagement du territoire incluant l’aménagement durable des forêts et la protection des paysages, une ressource fondamentale dans l’économie régionale; le développement économique dont le tourisme est le moteur principal; l’environnement (matières résiduelles et la protection des cours d’eau, des lacs et des milieux naturels); les ententes intermunicipales pour les services de police, l’établissement de parcs, ou encore le transport en commun; enfin le développement social et culturel qui donne sa couleur au tissu social.

Valeurs forces motrices

De tout temps, l’éducation est un gage d’avenir meilleur. L’économie mondiale est en transformation profonde et la meilleure façon de préparer notre communauté et nos enfants est de miser sur l’éducation comme point d’ancrage. Apprendre à apprendre, la créativité et l’innovation sont et seront une garantie de succès dans ce contexte.

Le développement durable c’est la gestion des synergies entre l’environnement et les secteurs culturel, social et de l’économie. Au cœur de l’économie de la MRC des Pays-d’en-Haut est le tourisme avec les paysages comme carte de visite. L’économie doit se diversifier, bien sûr, mais dans le respect de l’environnement. Il faut encourager l’économie verte, les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat.

S’entraider

Les organismes communautaires accompagnent les gens les plus vulnérables et font partie de l’économie sociale, un apport important. La loi 122 permettra aux Municipalités de les inclure davantage dans l’économie locale. Les « aînés » ont des besoins, ils sont aussi une force, un « pouvoir gris »; leurs connaissances, leurs compétences devraient être considérées une ressource dans le cadre des politiques publiques de développement durable.

Culture notre nature

Plusieurs artistes habitent la MRC. Ce sont des travailleurs autonomes et leur production, une vitrine, un appui solide au secteur du tourisme. Les bibliothèques, plusieurs groupes communautaires animent la culture et sont une valeur ajoutée à l’éducation. Pour moi, la culture fait partie de notre identité. Statistiques Canada estime que la valeur ajoutée de l’industrie culturelle est seize fois plus élevée que pour le secteur du sport.

Pour l’avenir que je souhaite

Mon choix est en faveur d’un complexe sportif pour l’ensemble de la population et un appui de taille à l’éducation. Je suis pour la protection des paysages et je ne comprends pas que l’on ait ajouté « la visibilité de l’autoroute » dans l’étude pour le choix de l’emplacement si ce n’est pour favoriser la construction d’un aréna en PPP. Il suffit de lire sur l’échec du PPP du complexe sportif de Saint-Augustin pour se convaincre que ce n’est pas une solution prudente. Un des candidats suggère d’en faire un centre sportif et culturel. On suggère, sans le dire, de laisser tomber le projet actuel et changer l’emplacement pour une plus grande superficie.

Un article du Devoir indique que 65 % des trajets effectués en auto le sont pour le travail et que l’avenir est dans un « cocktail multimodal intégrant trains, bus, taxis sur demande, taxis collectifs, auto-partage… » Il faut investir dans ce type de solutions pour alléger le trafic sur l’autoroute 15 et non pour augmenter le nombre et la vitesse des voitures, comme j’ai entendu un candidat à la préfecture le suggérer.

En conséquence, le choix du préfet devrait privilégier un candidat d’expérience qui a une connaissance profonde du milieu et des enjeux pour l’avenir de notre communauté. Parmi ses priorités, le candidat à privilégier aura à cœur de permettre le développement économique dans le respect de l’environnement. Il devra aussi s’engager à développer des emplois dans des secteurs compatibles avec la nature et développer plus de synergie entre le secteur récréo-touristique et la culture. Il devra finalement reconnaître la force du Conseil des maires pour trouver des solutions et créer un milieu propice aux enfants et aux familles.

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