De la bombe… nucléaire

sortie culturelle avril 2022, journal des citoyens
Lyne Gariépy
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Lyne Gariepy – Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Vladimir Poutine brandit la menace d’une attaque nucléaire envers les nations qui oseraient trop s’impliquer dans la défense du pays de Volodymyr Zelinsky. Mais à quoi pourrait ressembler l’humanité et la terre après une telle attaque ?

Voici des suggestions de films qui traitent de l’après-bombe nucléaire. À voir les yeux grands ouverts…

The Divide – Film, thriller, science-fiction, anticipation ; 2012.  Canada, États-Unis, Allemagne et France ; 122 minutes. Apple TV et Youtube. De Xavier Gens, par Karl Mueller, Eron Sheean avec Lauren German, Milo Ventimiglia, Michael Biehn, Rosanna Arquette et Michael Ecklund.

Synopsis – Quand une explosion nucléaire ravage la ville de New York, huit personnes se réfugient dans l’abri au sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves déclinantes d’eau et de nourriture de cet abri. Mais, soudainement, des hommes armés et vêtus de combinaisons anticontamination entrent dans l’abri et font feu sur ses occupants. Eva, une des deux femmes du groupe, va devoir s’endurcir pour survivre à cette nouvelle menace… 

Ciné-fille – Un huis clos post-apocalyptique dérangeant et violent, mais très réussi. Pour un public averti. Cela dit, pour ceux que le sujet intéresse, c’est un de ces films qui s’insinuent dans votre tête et qui y trottent encore longtemps après le visionnement. 

Après un début plutôt conventionnel traitant de l’explosion et de l’installation dans l’abri, le film prend sa propre route et suit sa propre logique, explorant les zones les plus sombres de la psychologie de ses personnages, prêts à tout pour survivre. Chez certains personnages, l’instinct animal prend le dessus, pour les besoins, mais aussi pour les pulsions. La place des femmes dans cette microsociété n’est pas enviable, mais réaliste pour la situation. Certaines scènes sont choquantes, mais utiles à l’intrigue. La proximité avec les personnages instaure une tension palpable qui va crescendo. 

Un film coup de poing, très surprenant. Excellent casting. À déconseiller aux âmes sensibles, mais à conseiller fortement aux autres. 9,5 sur 10

Ciné-gars – Avertissement, ce film n’est pas pour les âmes sensibles. Dans The Divide, l’aspect psychologique d’un certain groupe de personnes confrontées à la fin du monde est abordé. Et les réactions sont diverses : folie, désespoir, jeux de pouvoir, manipulation, contrôle des ressources et des gens, etc.

Au départ, je ne savais pas trop à quoi m’attendre de ce film. Mais j’ai été frappé par l’interprétation et par la réalisation du film.

Excellent huis clos avec des acteurs qui tirent très bien leurs épingles du jeu. Au final, un film qui marque. 9 sur 10

Après la fin (Version québécoise de Z for Zachariah) – Film, drame, anticipation; 2015. Islande, Suisse, Nouvelle-Zélande et États-Unis. 98 minutes. Apple TVAmazone prime, et YouTube. De Craig Zobel; par Robert C. O’Brien et Nissar Modi ; interprètes : Margot Rob-bie, Chiwetel Ejiofor, Chris Pine, Nissar Modi, Robert C. O’Brien et Nissar Modi.

Synopsis – Dans un monde post-apocalyptique, plusieurs mois après une attaque nucléaire, Ann Burden, une très jeune femme, croit être la dernière survivante de l’espèce humaine. Elle réside tranquillement sur sa ferme en compagnie de son chien, ne quittant sa vallée, qui a été épargnée, pour la ville, qu’après avoir enfilé une combinaison qui la protège des radiations. Un jour, elle se porte au secours d’un scientifique, John Loomis, en l’accueillant dans sa demeure. Ils finissent par fraterniser et s’aider dans les tâches domestiques, se rapprochant lors de ces longues nuits de solitude. Lorsque le duo planifie exploiter les ressources hydroélectriques environnantes, leur quiétude est troublée par l’apparition d’un séduisant inconnu. S’installe alors un triangle amoureux.

Ciné-fille – Après la fin est l’adaptation de Z for Zachariah, un roman de science-fiction écrit par Robert C. O’Brien, qui fut publié de manière posthume en 1974. Le triangle amoureux du film est une prise de liberté de la part des scénaristes, puisqu’à l’origine, seulement deux personnages sont présents dans le livre, Ann et le scientifique. Librement inspiré du roman, le film ne suit pas la même ligne directrice que le livre. C’est tant mieux. Car l’histoire du roman n’est que cruauté du scientifique envers Ann, alors que dans l’œuvre cinématographique, Loomis est plutôt bon avec elle, laissant une place pour l’espoir. 

Après la fin porte bien son titre québécois, car l’action se déroule après la fin. Mais il y a un point négatif, et c’est que plusieurs questions restent sans réponse, dont, justement, tout ce qui entoure cette fin de l’humanité. Et sans vouloir trop en dévoiler, la fin ouverte du film nous laisse aussi dans l’incertitude. Les plus positifs y verront de l’espoir, et les autres le début de la fin, après la fin! À éviter, si vous aimez les fins claires et nettes. Le scénario aurait gagné à explorer davantage en profondeur l’histoire de chacun des personnages. Des personnages qui sont pourtant magnifiquement bien joués par des acteurs excellents et très bien choisis par l’équipe du casting. Bon suspense psychologique.

Un autre Huis clos, mais cette fois dans les magnifiques montagnes de la Nouvelle-Zélande. Car même si l’histoire se situe aux États-Unis, la magnifique nature néo-zélandaise sert d’écrin à ce triangle amoureux, et devient un personnage à part entière. Film mélancolique au rythme lent, mais soutenu. 7,5 sur 10

Ciné-gars – Un film au rythme lent, dans de très beaux paysages. La cohabitation entre les deux personnages principaux, aux valeurs et croyances bien différentes, donne lieu à une démonstration du respect de l’autre intéressant. La rencontre du troisième personnage apporte une nouvelle dynamique, car il partage davantage les mêmes valeurs que son hôtesse. 

Bonne interprétation. Histoire simple, mais intéressante. Avec une fin qui nous laisse perplexes. 8 sur 10

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