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Se mettre en mode solution
Jacinthe Laliberté – Un retour à temps plein après les vacances de Pâques s’est rapidement transformé, une semaine plus tard, en alternance classe/maison. Ces changements annoncés sont catastrophiques pour les élèves autant que pour le personnel selon les psychologues.
L’entrevue avec le directeur général du Centre des services scolaires des Laurentides, M. Sébastien Tardif, traduit la réalité quotidienne. Confirmant qu’il a pris connaissance des nouvelles mesures 20 minutes avant l’annonce officielle faite par le premier ministre Legault, il nous a, tout de même, fait un portrait du système scolaire dans les Laurentides.
« On ne s’étonne plus ! On passe systématiquement en mode solutions. On s’affaire davantage à s’assurer qu’on communique bien les informations nécessaires et qu’on met en place toutes les mesures appropriées pour aplanir les difficultés potentielles pour chacune des parties prenantes. Tous les scénarios ont été envisagés. Nous sommes capables de tout mettre en place en 24 heures. »
L’objectif qu’il ne veut pas perdre de vue est, avant tout, la réussite scolaire des élèves tout en préservant leur santé et celle du personnel.
Une éclosion assez bien contrôlée
Selon Sébastien Tardif, des pics de contagion plus importants ont eu lieu avant les fêtes. D’ailleurs, la polyvalente des Monts a dû être fermée pour des raisons administratives qui s’expliquent par un trop grand nombre d’élèves qui devaient recevoir l’enseignement à distance. Le manque de personnel était une entrave à la dispense d’un enseignement de qualité qu’il fut à distance ou en présentiel, d’où la prise de cette décision.
Actuellement, semble-t-il, le nombre de cas recommence à monter, notamment, à cause des variants. Selon la Santé publique, les Laurentides sont une région où le pourcentage de cas contaminés par un variant est important.
Indéniablement, les nouvelles mesures annoncées par le premier ministre Legault ne sont pas de tout repos pour les travailleurs du monde de l’éducation.
« C’est un mode de vie. Cela nous a appris à planifier de façon plus assidue. Notre plan de mesures d’urgence tient la route. Lors de la fermeture d’une classe, tout le monde sait ce qu’il a à faire. On s’est posé toutes les questions à l’avance. D’ailleurs, on s’améliore. Cette année, on a beaucoup mieux réagi qu’au printemps 2020, » d’expliquer le directeur général.
Mouvement anti-masque
La gestion des cas de contamination tout comme celle de la fermeture de classes sont un grand défi pour tous. Par ailleurs, le mouvement anti-masque, qui est une réalité avec laquelle les dirigeants doivent jongler, est une situation complexe et difficile à gérer.
Pour les élèves, cette distraction peut avoir des conséquences sur leur réussite. « L’énergie déployée par l’ensemble des intervenants scolaires à cet égard a un impact sur la réussite des élèves. Pourtant, il y a beaucoup à faire, » a commenté le directeur général.
Il a poursuivi en ces termes : « Des parents sont contre le port du masque à l’école, alors que d’autres réclament un resserrement des mesures sanitaires. Nous respectons sincèrement toutes ces opinions. Toutefois, nous n’avons pas l’expertise pour commenter les décisions de la Santé publique. Aussi, nous n’avons aucune autorité en ce sens et nous devons respecter et faire appliquer les directives de la Santé publique, de la CNESST et du MEQ. »
Pour bien faire comprendre ce sur quoi les décisions s’appuient, il a souligné que le mandat premier est la réussite de l’élève et le maintien de la qualité de l’enseignement en temps de pandémie. Préserver la santé des élèves et du personnel demeure, pour lui, un objectif d’importance.
Des solutions sont offertes aux parents qui sont en désaccord avec les mesures sanitaires. Ils ont la possibilité de scolariser, eux-mêmes, leur enfant à la maison, et ce, tout en respectant le Programme de formation de l’école québécoise et la Progression des apprentissages. En définitive, certains parents se sont prévalus de ce droit.