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Chronique de Halo
Sandra Friedrich – Les animaux sont les grands gagnants de cette pandémie ! Non seulement chats et chiens ont trouvé de super familles, mais en plus, les SPCA de la région ont adopté de nouveaux modèles de fonctionnement plus efficaces. Même si ces changements génèrent quelques signes d’impatience voire, d’irascibilité chez certains adoptants.
Depuis mars 2020, les téléphones de la SPCALL et la SPCA Lanaudière–Basses-Laurentides ne dérougissent pas. « Dès qu’on affiche un animal à adopter, nous avons entre 60 à 100 appels », explique la directrice du bien-être animal de la SPCA Lanaudière–Basses-Laurentides, madame Mélanie Robitaille. À la SPCA Laurentides-Labelle, « nous pouvons recevoir plus d’une centaine d’appels par jour », dit madame Corinne Gonzalez, la directrice : « On ne peut pas faire adopter plus d’animaux que nous en avons sur le plancher. Actuellement on a plus de demandes que d’offre ».
Il n’y a pas si longtemps, on allait dans les SPCA à la recherche d’un animal, on furetait, on touchait et parfois, aussi, on visitait comme dans un zoo. Il n’est plus possible de débarquer à l’improviste. Désormais, l’accès aux refuges est limité. Fonctionner sur rendez-vous fait baisser les aboiements des chiens et diminuer le stress dû au dérangement chez les chats. Les animaux, mais aussi le personnel, gagnent en sérénité. C’est un des effets collatéraux bénéfiques de cette pandémie : tous les services sont offerts sur rendez-vous seulement. La rencontre adoptant-animal marque la dernière étape d’un travail de pairage qui s’est réalisé en amont.
Chez la SPCA Lanaudière– Basses-Laurentides, les critères d’adoption ont été revus. « Nous sommes sévères, notre formulaire préadoption fait quatre pages », explique Mélanie Robitaille qui passe au crible les candidatures. « J’appelle les candidats et leur pose des questions. Cela évite les adoptions impulsives », dit-elle. Ces étapes permettent un match quasiment parfait entre le gardien et son animal. « Avant la COVID-19, certains animaux pouvaient rester longtemps dans nos locaux. Avec notre nouvelle manière de procéder, on n’a pas de retour », raconte la directrice.
La SPCA Laurentides-Labelle a adopté un modèle différent avec des résultats similaires. En fait, cela fait plus de 10 ans que l’organisme a opté pour une adoption ouverte : parler au futur adoptant pour cerner son besoin. Madame Gonzalez « ne croit pas aux formulaires ». Les adoptions se font en discutant au téléphone. La dizaine de conseillers ont à cœur de trouver une maison pour chacun des animaux du refuge selon leurs besoins spécifiques. Ces conseillers sont présents pour guider l’adoptant tout au long du processus d’adoption et pour aider à faire un choix judicieux selon les besoins. Quatre lignes téléphoniques sont ouvertes en permanence. Les lignes sonnent, et il n’est pas rare que les répondeurs embarquent. Il peut arriver que lorsque le conseiller retourne l’appel, l’animal soit déjà adopté.
Ces nouveaux protocoles d’adoption et les modifications apportées aux processus peuvent, par certains côtés, être frustrants pour les adoptants. Madame Robitaille évoque certains commentaires de gens fâchés, mais « le bien-être de l’animal est prioritaire. Nous ne recherchons pas uniquement des gardiens qui vont donner de l’amour à nos animaux ».
Une bonne année
2021 s’annonce comme un bon cru pour les adoptions. « Nous avons de bonnes familles qui adoptent pour de bonnes raisons. Nous sommes choyés par notre très belle clientèle », déclare la directrice du bien-être animal de la SPCA Lanaudière–Basses- Laurentides.
Tout au long de l’année dernière, la SPCALL a passé de nombreux accords avec des organismes de la province. « Nous avons rapatrié leurs animaux. En 2021, nous allons non seulement continuer à aider ces refuges en reprenant leurs animaux, mais nous allons même élargir notre aide. Nous sommes bien équipé, les adoptants sont fidèles. On peut sauver des vies », conclut la directrice.