- Échos du conseil de ville de Piedmont - 21 novembre 2024
- Échos du conseil de ville de Piedmont - 16 octobre 2024
- Échos du conseil de ville de Piedmont - 16 août 2024
Aymeric Larocque a des projets plein la tête
Émilie Corbeil – Tout petit, Aymeric Larocque aimait jardiner. À 14 ans et en confinement, il a un peu exagéré sur la quantité de semis qu’il a installés, au printemps, dans le sous-sol de la maison familiale. C’était sans savoir la belle aventure dans laquelle il s’embarquait, alors qu’il décidait de faire plus grand. Et encore plus grand.
Aymeric est élève en concentration ski de fond à la Polyvalente de Saint-Jérôme et cycliste de montagne aguerri. D’entrée de jeu, il mentionne l’importance que revêt pour lui une alimentation saine. Sans surprise, son jardin présente une variété impressionnante : courges, crucifères, tomates, carottes, betteraves, laitues, oignons verts et on en passe.
Pour lui, la pandémie fut un appel à réfléchir sérieusement à l’autonomie alimentaire. Il ne sait pas encore s’il veut faire carrière en agriculture, mais il est bien certain de vouloir tendre vers la plus grande autonomie possible. D’autant plus que les aliments sont toujours meilleurs quand on les a nous-même produits. Trop de semis ? Pas de problème. Il a simplement fait un jardin… plus grand !
Des projets plein la tête
Cette année, Aymeric a un plus grand jardin, mais l’année prochaine il exploitera une serre en aquaponie. Cette méthode paraît simple, mais elle est d’exécution ambitieuse : il s’agit de faire le potager directement dans une eau alimentée en nutriments par des déjections de poissons.
Aymeric en parle avec assurance, il a tout étudié. Les systèmes de filtration, les besoins de chaque plante potagère, les avantages et les inconvénients pour chaque espèce de poisson pouvant être utilisée. La structure de la serre, déjà montée, promet d’allier beauté et productivité, à l’arrière du domicile familial.
Il a opté pour la truite, qui a l’avantage de pouvoir être mangée. Il aurait préféré le tilapia, qui lui aurait évité d’avoir à se munir d’un refroidisseur d’eau, mais il est interdit d’élevage au Québec.
Il a aussi été embauché pour soigner le potager de la boulangerie Merci la Vie, un job étudiant à sa mesure. Cette année, il a commencé un peu tard. Mais l’été prochain, il pourra s’y prendre à temps et protéger les installations du broutage par les chevreuils, qui ont apparemment fait quelques ravages.
La bourse du jardinier-maraîcher
Jean-Martin Fortier, une sommité dans le domaine de l’agriculture biologique à échelle humaine, offre 10 bourses chaque année afin de permettre aux gagnants d’accéder à sa « masterclass ». Aymeric, ayant déjà écouté toutes les vidéos publiées gratuitement sur Internet, participe au concours. D’une valeur de 2 000 $ US, le cours lui permettrait certainement de parfaire ses techniques et de pousser plus loin cette belle aventure agricole. Les gagnants seront connus d’ici le 20 juillet prochain.