Trio débonnaire

Journal des citoyens, Trio DébonnaireSimon Jolicoeur, trombone; Frédéric Demers, trompette; Laurence Latreille-Gagné, cor. - Photo courtoisie
Sylvie Prévost
Les derniers articles par Sylvie Prévost (tout voir)

Conquise par les cuivres

Sylvie Prévost – Je l’avoue, les cuivres, et spécialement la trompette, m’ont toujours paru plus tonitruants qu’autre chose… Jugement à réviser !

C’est une sorte de concert idéal que le Trio Débonnaire a livré… Instructif, humoristique, intéressant par la variété des œuvres jouées et forçant l’admiration par la virtuosité démontrée. 

Pour le premier volet, les instruments nous ont été présentés exhaustivement, en alternance avec de la musique. Admettons-le, c’est une formule bien plus digeste qu’une explication en un seul grand bloc. En plus, lorsqu’on comprend comment l’instrument fonctionne et qu’on peut y être attentif dans la pièce qui suit, on est bien plus à même de l’apprécier. C’est ainsi que nous avons pu faire plus ample connaissance avec la trompette et ses différents cousins bugles, cornets, etc., le trombone et le cor. Un quatrième intermède nous a permis de constater la multiplicité des sourdines, dont l’effet sur le son a été immédiatement démontré de façon convaincante, et parfois même bidonnante, lorsque Demers s’est livré à une imitation de Louis Armstrong. L’humour a été au rendez-vous tout au long du spectacle, un humour intelligent, tout à fait convivial et sympathique.  

Le programme, bien nommé, a inclus de la musique de plusieurs époques, un beau survol des genres en même temps que des instruments. J’ai trouvé les pièces non seulement bien choisies, mais interprétées avec beaucoup d’esprit. 

Ces trois musiciens sont d’ailleurs des maîtres. Leur virtuosité leur permet de donner cette impression de facilité, d’aisance libérée des contingences et des pièges dont les compositeurs ont parsemé leur musique. L’agilité de la trompette, la rondeur du trombone, la chaleur du cor, le joli son du cornet à piston, voilà que j’ai vraiment apprécié les cuivres ! L’ensemble est parfaitement au diapason (c’est bien le cas de le dire….) pour ce qui est du caractère des interprétations, et ils font des nuances ! De façon aussi inattendue qu’indubitable, tout m’a charmée. 

Quelle découverte !

Le dimanche 23 février 2020 : Trio Débonnaire, Histoire sauce cuivrée, de Haendel aux Beatles!

Frédéric Demers, trompettes; Laurence Latreille-Gagné, cor; Simon Jolicoeur-Côté, trombone    

G. F. Haendel, Suite; J.-S. Bach, Fugue no 2 en do mineur;
L. van Beethoven, Trio op. 87, Finale – Presto;
J. Brahms, Danse hongroise no 6; J. B. G. Neruda, Concerto pour trompette en mi bémol majeur; E. Ewazen, Fanfare;
McCartney Lennon, Beatles pot-pourri;
Anonyme, Amazing Grace;
S. Joplin, Maple Leaf Rag; F. Poulenc, Sonate pour cor, trompette et trombone.

print