Fête autochtone Kwei-Kwei

Danseur autochtone – Photo : Véronique Faille
Salle de Nouvelles
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Parc régional de la Rivière-du-Nord

Stéphane Beauregard – Cette 2e édition Kwei Kwei, qui signifie Bonjour et bienvenue, organisée avec la collaboration de la communauté autochtone de Montréal hors réserve, s’est tenue le 30 septembre au parc régional de la Rivière-du-Nord.

Ce n’est pas d’hier que les Premières Nations nous ouvraient leurs portes et accueillaient visiteurs ou voyageurs afin de partager certains des éléments riches, sinon fondamentaux de leur culture. Jacques Cartier pourrait en témoigner. Ils ont choisi, le temps d’une magnifique journée, le parc régional de la Rivière-du-Nord pour théâtre de leur généreuse et amicale proposition.

Il est difficile de résister à l’atmosphère qui se dégage de la fumée de bois qui brûle et qui plane à l’heure de la prière, simple, mais solennelle. Les nombreuses personnes et familles présentes ont très certainement été mises au parfum de cette atmosphère.

Des ateliers généreux

La danseuse en avant-plan, Madeleine Vézina, une « sage »métisse, de mère algonquine et de père mohawk – Photo : Véronique Faille

Si les enfants le désiraient, les grands aussi parfois, un atelier d’assemblage les accueillait, leur permettant de poursuivre leur journée avec un capteur de rêve confectionné de leurs blanches mains. Maquillage aussi pour ceux qui le voulaient. L’offre des artisans sur place est plutôt généreuse et de belle qualité : bijoux, parures, mocassins, sculptures, mais également herbes médicinales, thés variés ou sauge purificatrice, chacun pouvait y trouver son compte.

Démonstrations festives

On ne trouvera pas anachronique de voir la chouette tachetée ou le grand duc prendre forme à partir d’un billot sous l’adresse d’un sculpteur démonstrateur ayant pour seul outil… sa scie à chaîne.

Toujours en ce lieu fabuleux, mais un peu plus loin, au cœur de l’île des frères, le son du tambour battait au rythme tenu par les Buffalo Hat Singers. Au nombre de quatre, ils sont regroupés autour de l’unique instrument, qu’ils martèlent d’une cognée régulière et cadencée. Leurs voix sont mises à contribution bien entendu, ce qui crée l’accompagnement aux danses qui se succèderont.

Les costumes ou « regalia » sont fabriqués, nous dit-on, par les danseurs eux-mêmes, selon leur identité individuelle ou collective. Les appareils photo, tout d’un coup, ne sont pas très loin.

Le menu de la journée aurait été incomplet sans un atelier de contes et légendes qui, cette année, était animé pas Benoît Bison Davidson et à quelques pas de là, la possibilité de goûter à la cuisine autochtone, notamment au pain banique servi avec une soupe de riz sauvage et des légumes.

Il serait étonnant, devant le succès de la journée, que l’occasion ne revienne pas l’an prochain de remettre cette amicale et familiale proposition sur la table.

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