- Les échos du conseil municipal de Piedmont - 18 décembre 2020
- Les échos du Conseil municipal de Piedmont - 21 novembre 2020
- Les échos du Conseil de municipal de Piedmont - 18 octobre 2020
Budget 2018 en hausse de 2,7%
Louise Guertin – Le 11 décembre, la mairesse Nathalie Rochon présentait le premier budget de son administration. L’augmentation de 2,7 % porte le budget 2018 à 7 016 350 $ et se traduira par une augmentation moyenne du compte de taxes d’environ 1,8 % légèrement supérieure au taux d’inflation de 1 % pour le Québec et de 1,4 % pour le Canada.
Les plus fortes augmentations
Mme Rochon explique les raisons de l’augmentation : par une hausse de 8,5 % de la quote-part à la MRC à 457 112 $; la sécurité-incendie augmente de 10,5 % à 315 000 $. Elle précise que l’augmentation inclut l’ajout de cinq pompiers et l’implantation d’un service de premiers répondants pour améliorer les services d’urgence aux citoyens. Quant à la hausse de 4 % pour un total de 535 000 $ de la quote-part de Piedmont aux services de la Sûreté du Québec, c’est une estimation.
Le budget salarial de la municipalité passe de 2 151 395 $ à 2 286 850 $, une augmentation de 6,3 % qu’on explique par l’ajout d’un poste d’inspecteur à l’environnement, par l’embauche d’un stagiaire en ingénierie l’été prochain et par l’augmentation de 2,75 % reliée à la convention collective. C’est un des postes de dépenses qui augmentent le plus rapidement à Piedmont. En 2015, la masse salariale était de 1,8 million, ce qui porterait l’augmentation à 25 % sur trois ans.
Surplus et immobilisation triennale
Il faut dire que depuis plusieurs années, Piedmont présente un surplus significatif. Cela permet d’investir dans des projets. Les priorités énoncée à cet effet par Mme Rochon sont des investissements pour les parcs, la mise à niveau des infrastructures et des équipements, pour l’environnement et le transport collectif.
Parmi les projets prévus : 10 000 $ pour une étude visant à agrandir ou à réaménager l’hôtel de ville; 50 000 $ pour le remplacement du camion de la menuiserie; 20 000 $ pour l’aménagement d’un fossé au garage municipal afin de protéger la bande riveraine d’un ruisseau; ou 7 500 $ pour une étude visant à déterminer les méthodes pour arrêter l’érosion de la berge du parc du chemin du Pont.
Du surplus libre réservé, 200 000 $ serviront à acheter les bacs noirs pour la collecte; 100 000 $ seront investis dans le parc Gilbert-Aubin et 168 000 $ pour le pavage des rues.
Préoccupations des citoyens
On a voulu comprendre l’augmentation de 8,14 % des coûts reliés au Conseil municipal qui s’élèvent à 190 382 $. La réponse est que la nouvelle mairesse contribuera à un fonds de pension ce qui n’était plus le cas pour le maire Cardin qui avait dépassé l’âge pour y contribuer. On a, par ailleurs, appris que la réglementation de la Municipalité prévoit une indemnité de départ équivalente à deux semaines de salaires par année de service. Selon un citoyen, le déficit pour le camp de jour est trop grand. On a insisté sur l’augmentation des revenus (32 % en 2018) liée au partenariat avec Morin-Heights. Pour l’augmentation des dépenses à l’écocentre, on a voulu savoir pourquoi on permet à des entrepreneurs d’y déposer leurs rebus. Selon Mme Rochon, cette pratique est limitée aux entrepreneurs accompagnés par le résident. Enfin, le coût élevé de l’horticulture. Pour la première fois, le budget d’horticulture est présenté comme un poste de dépenses distinct de celui de l’environnement ce qui pourrait permettre une analyse plus pointue des coûts.
Rigueur, rigueur
J’ai commencé à suivre et faire l’analyse du budget de Piedmont en 2008; le budget s’élevait à 5 millions, un écart de 28,30 % par rapport au budget de 2018. C’était un premier budget pour l’équipe Nathalie Rochon. On a mis l’emphase cette année sur le partage d’information. C’est un bon début. La prochaine étape est de faire une analyse des dépenses et d’instaurer davantage de rigueur dans la planification de projets et leur mise en œuvre. Avant de penser à augmenter les taxes pour des projets majeurs, il faudra identifier les économies et développer un système de suivi des dépenses.