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La grande simulation onusienne
Alex Guèvremont – Le 9 avril dernier, après des mois de pratique, de recherche et de formations, je partais, en compagnie de 15 autres étudiants, en direction de la « Big Apple ». Nous nous rendions à New York pour participer à la grande simulation onusienne organisée par le National Model of the United Nations (NMUN).
Lors de cette semaine chargée de mouvement, d’émotions et d’apprentissage, je suis devenue une « diplomate ». Grâce à cette immersion dans le monde diplomatique, j’ai eu le plaisir de représenter la Mongolie. En plus d’approfondir mes connaissances sur l’ONU et le déroulement des assemblées, j’ai eu l’occasion de découvrir un peuple qui possède une culture riche en couleur. Nous avons d’ailleurs eu la chance de faire la rencontre de l’ambassadeur de la Mongolie au Canada et d’un des diplomates qui œuvre à la mission permanente de la Mongolie à New York.
Ce fut une semaine intense, et comme la ville qui ne dort jamais, nous n’avons pas beaucoup dormi. Le matin, dès 9 h et parfois même 7 h du matin, nous étions en commission pour discuter d’enjeux des plus importants jusqu’à tard en soirée. Dans mon cas, j’ai discuté du désarmement nucléaire. Écrire une résolution et négocier des clauses ne fut pas toujours évident, puisque tout se déroulait en anglais, mais le soutien, l’attitude d’entraide et le respect que tous les étudiants diplomates démontraient entre eux a grandement aidé à relever ce défi. Ce fut une expérience humaine des plus enrichissantes. J’ai été confronté à toutes sortes de personnalités, d’attitudes et de cultures, en plus d’être confronté à moi-même… Cette activité d’envergure internationale m’a permis de faire la connaissance d’étudiants des quatre coins du globe avec des réalités différentes. Entre les négociations, nous avions le temps de discuter entre nous pour faire plus amples connaissance.
Sans voir le soleil ni le temps défiler, je suis entrée dans une bulle, dans un univers de coopération. J’ai compris que nous sommes tous des agents du changement et qu’avec un réel travail, une réelle motivation, la démocratie est bel et bien possible. D’avoir pris place dans ce grand mécanisme, d’avoir pu siéger dans la salle de l’Assemblée générale des Nations Unies et de m’exprimer sur des enjeux capitaux, m’a grandement donné confiance en moi. Même si à mon avis, les Nations Unies méritent une réforme, cette organisation a sa raison d’être : si elle n’existait pas, nous devrions l’inventer.
Sur la diapo d’accueil on retrouve la belle gang du Collège Lionel-Groulx représentant la Mongolie au National Model United Nations que j’ai eu la chance de former et de superviser cette année aux côtés de la merveilleuse Béatrice Lavallée, sous la supervision du talentueux Fabien To. Ce fut une expérience enrichissante avec un prodigieux groupe de gens aux personnalités passionnantes. Je repartirais demain ! De gauche à droite – avec Guillaume Pite Bourbeau, Vincent Dussault, Julien Corriveau-Trudel, Mélodie Anderson, Joey Labbé, Camille Péloquin, Laudia Gravel, Fabien To, Chloé Brassard, Oumayma Af, Félix Laliberté, Mathilde Néron-Caisse, Anne-Charlotte Carignanet et Alex Guèvremont.
NDLR : Après avoir participé à l’initiative Héritière du Suffrage avec 337 autres jeunes femmes à la Chambre des communes afin de célébrer l’anniversaire du droit de vote des femmes au Canada (voir journal de mars 2017), elle a accepté de témoigner de son expérience de diplomate représentante de la Mongolie à la grande simulation onusienne.