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Claude Duchaîne, un portrait de Jasmine
Jasmine Valiquette – Après Léonard de Vinci et Antoine de Saint-Exupéry… il y a Claude Duchaîne, aviateur et mordu de l’aviation, qui a reçu cette passion de son père et de son grand-père. Il est amoureux fou de l’aviation et de la photo aérienne, il a dépassé ses maîtres avec 7000 heures de vol à son actif.
Il est l’un des pilotes de photos aériennes les plus expérimentés du Québec, président fondateur de sa compagnie AIR IMEX depuis 1992, il fonde en 2016, Fermes Québec, spécialisé dans la photographie aérienne des fermes du Québec. Il a réalisé à ce jour avec son équipe, 800 vidéos et plus de 300 000 photos aériennes tant obliques, orthogonales ou en 3D, au service de producteurs et gestionnaires agricoles, de municipalités, d’industries ou d’entreprises professionnelles, de tout l’est du Canada. Plusieurs clichés de Prévost et des alentours ont déjà été captés par Claude et publiés dans ce Journal.
Enfance, études, travail
Né à Québec, Claude est le troisième de sept enfants de Rose Morency et Philippe Duchaîne, ce pilote d’avion de chasse pour l’armée en temps de guerre, vers les années quarante. Durant son enfance et jeune adulte, Claude était fasciné par tout ce qui concernait l’aviation, il était adepte des avions téléguidés. Bachelier en Sciences appliquées et en pédagogie, il a été formateur au Cégep St-Laurent, il a aussi enseigné l’électrotechnique et télécommunication au Cégep de Sainte-Thérèse. C’est après avoir pris sa retraite de l’enseignement et lorsque ses trois enfants ont quitté le nid familial qu’il s’est voué corps et âme à sa passion et, en 1987 il a obtenu sa licence de pilote privé. De là sont nées ses entreprises et l’acquisition de ses deux avions… et chaque fois qu’il s’envole pour figer ou filmer un nouveau décor, armé de ses caméras sophistiquées, il se sent heureux, car lorsqu’il est dans son envol, ce qui le comble, c’est cette paix, cette tranquille liberté qu’il ressent à son summum chaque fois.
Journée internationale de la femme 2017
Il s’est impliqué pour la journée « Femmes de l’Air », le 8 mars dernier à l’aéroport de la Ville de Lachute, le thème de cette journée était : « Repousser les limites; 100 ans de femmes pilotes de voltige et 50 ans de femmes pilotant autour du monde en solitaire ». Chaque année on organise cette journée afin de sensibiliser et d’illustrer le savoir-faire féminin dans le domaine de l’aéronautique. Un événement annuel gratuit pour encourager les filles et les femmes à explorer l’industrie de l’aviation. Au cours de cette journée, on offre des tours d’avion gratuits pour les femmes. C’est aussi là, dans ces événements que Claude se rapproche des gens aux mêmes intérêts que lui.
Sur la terre
Bien qu’il soit un pilote passionné et passionnant et que sa vie s’envole dans le ciel, le plus souvent possible, il passe beaucoup de temps avec ses trois enfants, Martin, Thomas et Émilie et ses six petits-enfants. Il a élevé sa famille à Prévost, cela fait 35 ans qu’il habite dans sa maison, sur la montagne près des falaises. Il croit que si ses enfants ont un bel équilibre aujourd’hui, c’est grâce à la nature et à l’air pur. De vivre en toute liberté dans une certaine discipline en respectant la nature aurait été une formule gagnante pour sa famille : « vivre à la campagne a été un élément positif et merveilleux pour moi et mes enfants », dit-il.
Dans les airs et entre deux ailes
Claude est un homme enthousiaste, souriant et verbomoteur… conscient de son état passionné et inconditionnel pour l’intérêt qu’il porte à ses sorties dans les airs. Sa motivation est grande telle une joie puissante; « le fait d’ouvrir la porte du hangar, d’apercevoir mon avion et pouvoir voler… pour moi, c’est ça la vraie affaire ! » dit-il.
Il y a quelques années, Claude a eu un accident avec l’un de ses avions, le C-FSVM surnommé « Sainte-Vierge-Marie ». Les ailes, l’hélice, le moteur et la carlingue ont été endommagés et, dans les règles de l’art, à temps perdu, Claude l’a réparé pour la remettre à neuf. Pour le moment, une aile de l’avion est suspendue à la mezzanine, dans son salon, toute repeinte, en attente d’être installée à la carlingue qui est stationnée dehors, dans la cour. La deuxième aile, fraîchement peinte, est dans son garage transformé en atelier de réparations pour l’occasion, tandis que le moteur, tout emballé d’une pellicule de plastique attend qu’on le déballe afin de prendre place, entre le siège du pilote et l’hélice. Ce sera pour très bientôt qu’on reverra « Sainte-Vierge-Marie » survoler Prévost à nouveau, pour Claude… ce sera un grand jour !