- Entrevue avec Merci la vie - 17 août 2016
- Vivre mieux dans plus petit - 17 août 2016
- Courir 24 heures, c’est possible? - 17 août 2016
Un dialogue enivrant entre musique et danse
Alexandra Girard – Le 3 août dernier, Martha Wainwright et sa voix angélique ont transporté les spectateurs du grand chapiteau lors de la soirée de préouverture de la 25e édition du Festival des arts de Saint-Sauveur (FASS). C’est une soirée intimiste tout en finesse qui attendait la foule fébrile.
Une histoire de famille
Rappelons que l’année dernière, c’était Rufus Wainwright, son frère, qui avait signé le spectacle d’inauguration du festival. Celui-ci a d’ailleurs fait une apparition sur scène durant la prestation captivante de sa sœur. Instant magique où le duo frère-sœur a fait retentir dans la salle des voix qui s’unissaient à la perfection. Ce sont ensuite leurs tantes, Anna et Jane McGarrigle, qui se sont mises de la partie, accompagnées par le très mignon Arcangelo, fils de Martha, qui faisait office de chef d’orchestre avec bonhomie.
Les spectateurs ont pu dès lors assister à un moment d’exception où toute la famille, réunie sur une seule et même scène, a chanté à l’unisson Entre Lajeunesse et la sagesse, chanson composée par Anna et la regrettée Kate McGarrigle. Cette réunion de famille sur une scène sauveroise est loin d’être anodine puisqu’il y a réellement une histoire d’amour entre le clan Wainwright-McGarrigle et Saint-Sauveur, village natal des sœurs McGarrigle.
Primeur et danseurs
En primeur, pour la 25e édition du FASS, Martha Wainwright a interprété pour la toute première fois les morceaux qui composeront son prochain album, Goodnight City, qui sera lancé en novembre. C’est un doux mélange entre mélodies planantes, balades country-folk et trémolos d’une voix tout en nuances qui a résonné avec puissance dans la salle. Charismatique, la chanteuse a captivé la foule avec son timbre différent, singulier, qui a cette incroyable habileté de transmettre avec justesse une panoplie d’émotions.
Suite à l’entracte, la chanteuse pop-folk s’est positionnée dans un coin de la scène, avec son pianiste, afin de laisser place aux danseurs qui allaient chorégraphier chacune des chansons qu’elle allait interpréter. Une première pour le FASS, a affirmé Guillaume Côté, directeur artistique du festival, qui s’est réjoui au tout début de la soirée de cette initiative élaborée par Martha. C’est alors un dialogue enivrant entre musique et danse qui a été livré avec synchronisme, délicatesse et dynamisme pour cette deuxième partie du spectacle. Chorégraphiées par Véronique Giasson, Sara Harton, Vanesa Garcia et Andrew Skeels, les danses laissaient entrevoir au sein de chaque mouvement l’histoire derrière chaque chanson. La fusion entre les deux disciplines n’a laissé aucun spectateur indifférent à entendre les exclamations qui fusaient de part et d’autre sous le chapiteau.
Une belle façon de célébrer en grand la 25e saison du FASS.