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Dans la foulée de la plainte pour harcèlement effectuée par une employée à l’encontre du directeur général de la municipalité, les conseillers municipaux de Prévost ont adopté une politique de non-violence en milieu de travail, qui s’ajoute et complète la politique similaire qui existait sur le harcèlement en milieu de travail.
Ladite proposition a été mise de l’avant et adoptée par les cinq conseillers municipaux qui ont démissionné un peu plus tôt cette année de l’équipe du maire Richer. Ce dernier et le conseiller Brunet ont voté contre l’adoption de la politique pour des raisons que l’on s’explique mal.
La politique définit la violence comme des paroles, des actes ou des gestes non désirés et de nature à porter atteinte à l’intégrité physique ou psychologique de la personne. La politique vise principalement les employés de la municipalité comme le soulignent les conseillers municipaux dans leur communiqué, en faisant référence aux « obligations de l’employeur à protéger les droits de l’employé ».
Toutefois la politique adoptée vise aussi les actes de violence commis par les élus et par les citoyens dans leur relation avec la municipalité, afin que le respect devienne la norme et que la violence ne soit pas tolérée, soulignent les conseillers dans leur communiqué.
La politique comprend diverses mesures correctives à l’égard des personnes que l’on considérera comme violentes. Pour les employés, les mesures disciplinaires vont de la réprimande écrite jusqu’au congédiement selon la gravité du comportement ou du geste commis.
Il faut souligner que si la personne violente n’est pas un employé, mais un citoyen, les sanctions prévues vont de la lettre de la direction à la perte d’accès aux locaux ou services municipaux ou à la plainte à la police. Est-ce que cette partie de la politique pourra être mise en application efficacement et quels comportements seront qualifiés de violents de la part des citoyens? La contestation quelquefois « virile », mais verbale ou écrite de certaines décisions du conseil par exemple, pourra-t-elle être considérée comme violente et permettre l’expulsion de citoyens qui contestent démocratiquement?
Il faut d’autre part souligner qu’aucune mesure corrective ne semble viser directement les élus qui pourraient être « violents » au sens de la politique malgré que ceux-ci sont visés par cette dernière.
Toutefois, malgré certaines lacunes, il semble que la politique de tolérance zéro de la violence sera la bienvenue afin de rétablir le climat de travail à Prévost, climat qui, d’après l’opposition, s’était passablement dégradé ces dernières années et avait mené à plusieurs départs.